Rentabilité de l’irrigation
Opérations Irrigation Rentabilité de l’irrigation
Les auteurs à l'origine du contenu de cette page sont :
Boivin, C., Taillon, P.-A., Deschênes, P., Méthé, A. et Brisset, M. (2022).
Pour contribuer, vous pouvez commenter (en bas de page) ou démarrer une discussion sur le sujet (bouton « … » en haut à droite). Pour modifier le contenu, veuillez contacter les auteur·rices ou écrire à l’équipe du WM. Pour suivre l'évolution de cette page, sélectionnez l'option à cet effet dans le menu "...".
Bien peu d’études ont été réalisées pour évaluer la rentabilité de l’irrigation. Encore bien moins d’études ont été réalisées pour évaluer cette rentabilité en contexte de production maraîchère diversifiée.
Avant même d’évaluer la rentabilité de l’irrigation sur l’entreprise ciblée, il faut évaluer la sensibilité de l’entreprise au risque de stress hydrique, comme expliqué au point 6.2.2. Par exemple, une entreprise qui cultive dans un sol léger aura un risque de stress hydrique beaucoup plus élevé qu’une entreprise qui cultive dans un sol plus lourd car ce type de sol sera en mesure d’accumuler une plus grande réserve en eau valorisable lors d’une précipitation. Dans certains cas, la pertinence d’irriguer une fois l’évaluation de la sensibilité au stress réalisée n’est plus évidente et le projet d’irrigation n’est plus une priorité. Dans un contexte de maraîchage diversifié qui est généralement réalisé dans des sols à texture moyenne ou légère, la pertinence d’irriguer est habituellement toujours évidente.Une fois cette analyse de sensibilité réalisée et la pertinence de l’irrigation déterminée, il faudra analyser le projet d’investissement pour évaluer la rentabilité de l’irrigation.
Pour réaliser cela, il faudra :
- Définir le projet. Connaître les besoins évite le surinvestissement susceptible de créer une pression sur les liquidités de l’entreprise. L’appui d’un professionnel est souvent pertinent. Il est important de détailler le projet et d’identifier tout le matériel qui doit être acheté (pompes, tuyaux, gicleurs, tubes goutte-à-goutte, etc.) et d’estimer le temps nécessaire aux aménagements qui doivent être réalisés.
- Chiffrer les coûts du projet : permis, construction, entretien, accompagnement, matériel d’irrigation, etc. Rappelons que certains coûts sont annuels, alors que d’autres sont des investissements qui durent plusieurs années. Il importera alors, dans ce dernier cas, d’amortir l'investissement sur sa durée de vie utile. Si le CECPA considère 15 ans, Statistiques Canada évalue à 9,4 années la durée de vie d’un système d’irrigation https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/15-206-x/2015039/t/tblc15-fra.htm.
- Pour chiffrer les coûts du projet, certaines références économiques sont pertinentes à consulter
- Irrigation - Coûts du matériel et exemples de systèmes - 2016 (AGDEX 753)
- Étangs et puits - Coût du matériel et de l'excavation - Février 2012
- Pour chiffrer les coûts du projet, certaines références économiques sont pertinentes à consulter
- Chiffrer les bénéfices du projet. On se projette dans l’avenir : une fois le projet réalisé, quelles améliorations connaîtra-t-on par rapport à la situation initiale?
- Exemples d’améliorations :
- Intégration de nouvelles cultures qui dépendent de l’irrigation (ex. : fraise sur paillis de plastique);
- Augmentation des rendements grâce à la stabilisation de la récolte (ex. : aspersion contre le gel);
- Augmentation des rendements ou amélioration de la qualité du produit grâce à la diminution des troubles physiologiques des cultures (ex. : brûlure de la pointe dans la laitue, pourriture apicale dans les légumes fruits).
- Exemples d’améliorations :
- Soustraire les coûts des bénéfices, sur une base annuelle. Si le résultat est négatif, le projet devra être revu. S’il est plutôt positif, c’est de bon augure! Gardez toujours en tête qu’il y aura probablement des imprévus à votre projet. Il est donc sage d’être conservateur dans l’évaluation d’un projet en irrigation.
Aucun mot clé.