Les grands tunnels

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Guide 05-02-04
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Production


Le contenu qui suit est issu de :

Weill, A. et J. Duval. (2009). Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée. Équiterre.

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Les grands tunnels ont fait leur apparition au Québec il y a quelques années sur les fermes maraîchères et les fermes de petits fruits. Ils sont hauts, ce qui permet le passage de la machinerie, et ils ne sont pas chauffés en général. Ils servent à allonger la saison de croissance d’un ou deux mois. Plusieurs producteurs biologiques ont investi dans de telles structures récemment.

Leur rentabilité fait encore l’objet de débats pour certaines cultures, mais il semble que les producteurs biologiques puissent plus facilement les rentabiliser étant donné le prix de vente de leurs récoltes généralement plus élevé. Un grand tunnel individuel mesure de 200 à 300 m² (2 000 à 3 000 pi2); en 2008, il coûtait de 2 000 à 4 500 $, soit 1 à 1,50 $/pi2. Il faut ajouter à cela les frais d’installation. Pour un grand tunnel couvrant 0,4 ha (1 acre), le temps d’installation est d’un peu moins de 300 heures-personnes.

Les avantages des grands tunnels sont les suivants :

  • possibilité d’allonger un peu la saison de culture (exemples : melons, poivrons, tomates) et d’obtenir de meilleurs rendements;
  • possibilité de travailler dans la culture même quand il pleut;
  • protection des cultures contre les extrêmes climatiques, bien qu’il puisse y avoir un excès de chaleur en été;
  • protection de certaines cultures, comme la tomate, contre les maladies parce qu’il n’y a pas de pluie et d’éclaboussures sur les plants. Cependant, comme l’humidité est presque toujours plus élevée en tunnel qu’au champ, il peut y avoir de la condensation sur le feuillage à cause des différences de température entre les plants et l’air du tunnel qui se réchauffe rapidement le matin;
  • protection contre certains ravageurs;
  • pas de pertes par lessivage ou dénitrification des éléments nutritifs.


Les désavantages sont les suivants :

  • les tunnels ne sont pas conçus pour être chauffés;
  • il y a plus de problèmes potentiels avec certains ravageurs des cultures qui aiment les conditions chaudes prolongées, tels que les pucerons et les tétranyques;
  • Les tunnels offrent peu de protection contre le gel; si on allonge la saison, il faut en tenir compte et protéger les plants.

Ce sont les légumes de climat chaud qui sont les plus intéressants à cultiver dans cet environnement. Pour le moment, cette technique en est à ses débuts et il faudra attendre que plusieurs producteurs l’expérimentent avant de pouvoir en dire plus. Pour plus d’information sur les grands tunnels, voir Villeneuve (2007) et Jett (2008).


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