Norme biologique pour les fumiers, lisiers et composts
Le contenu qui suit est issu de :
Oeuvre originale : Weill, A. et Duval, J. (2009). Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée. Équiterre.
Révision : Weill, A., Legault, G., Bergeron, E., Méthé, A., La France, D., St-Arnaud, R., Roy, J., Khanna, R. et Gagné, G. (2022).
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Les lignes directrices concernant l’utilisation de fumier épandu au champ ou composté figurent dans les Normes canadiennes sur la culture biologique. Elles portent sur la provenance des déjections animales et les exigences pour le compost.
Provenance des déjections animales
Les normes stipulent que lorsque des déjections animales provenant d’exploitations biologiques ne sont pas disponibles sur le marché, des déjections animales provenant d’exploitations agricoles non biologiques peuvent être utilisées à condition que :
- L’opération non biologique ne fasse pas l’élevage d’animaux en cage où il leur est impossible de se mouvoir sur 360 degrés;
- Les animaux d’élevage ne soient pas maintenus constamment dans l’obscurité;
- L’origine et la quantité des déjections animales, le type d’animaux d’élevage ainsi que l’évaluation des deux critères mentionnés ci-dessus soient consignés.
En pratique, il n’y a que les lisiers de maternité porcine et les lisiers d’élevage de veaux de lait qui risquent de ne pas rencontrer la norme.
Utilisation des fumiers, lisiers et composts au champ
Fumiers et lisiers
Un délai de 90 jours entre l’application du fumier et la récolte doit être respecté pour les légumes qui ne sont pas en contact avec le sol. Pour les légumes dont la partie comestible est en contact avec le sol, ce délai est de 120 jours.
Compost
Il n’y a pas de délai si les exigences décrites dans la section Exigences des normes d’agriculture biologique en matière de compostage sont respectées.
À noter que si le compost provient d’une autre exploitation, les exigences sont les suivantes :
- Les sources des matières compostées doivent être identifiées. La teneur du compost provenant de toutes autres sources ne doit pas dépasser les niveaux maximums acceptables d’arsenic, de cadmium, de chrome, de plomb et de mercure (mg/kg) et les niveaux de corps étrangers pour le compost pouvant être utilisé sans restriction (sections 3.2 et 3.3 des Lignes directrices pour la qualité du compost);
- Le niveau de concentration acceptable de pathogènes humains (NPP/g matières totales) défini dans les Lignes directrices pour la qualité du compost doit être respecté.
- Coliformes fécaux : moins de 1000 NPP par gramme de solides totaux base sèche);
- OU Salmonella sp. : moins de 3 NPP/4 g de solides totaux (base sèche).
- Ne pas causer l’accumulation de métaux lourds dans les sols.
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