Dépistage

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Guide 06-02-01
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Production


Le contenu qui suit est issu de :

Weill, A. et J. Duval. (2009). Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée. Équiterre.

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Le dépistage est primordial, surtout en ce qui concerne les insectes. La première étape consiste à consulter les avertissements et bulletins du RAP (Réseau d’avertissements phytosanitaires). Grâce à un réseau d’intervenants, les avertissements du RAP permettent de connaître le moment où une maladie ou un insecte commence à être un problème dans la saison, dans une région donnée. Les informations diffusées par le RAP sont utiles à tous les producteurs puisque la date d’apparition et l’abondance des ravageurs varient d’une année à l’autre. Elles donnent aux novices une bonne idée des ravageurs qu’il faut dépister et à quel moment. Un suivi régulier doit être effectué, une à deux fois par semaine. Pour certains insectes, il est possible d’installer des pièges (Figure 1), ce qui permet de connaître plus rapidement le moment de leur apparition. Les pièges collants jaune-orange permettent de dépister la mouche de la carotte et les pièges blancs, la punaise terne. Cette dernière peut aussi être dépistée en frappant les parties de plants privilégiées par la punaise avec un objet dur au-dessus d’un plat de plastique blanc ou noir. Les nymphes de punaises tombent alors dans le plat, et on peut les voir facilement. Il existe des pièges à phéromones pour détecter la teigne du poireau, maintenant très répandue au Québec, et la cécidomyie du chou-fleur. Pour plus d’information sur le dépistage, consulter les bulletins du RAP.

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Piège collant jaune pour la mouche de la carotte

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Piège Jackson avec plaquette collante et phéromone pour la cécidomyie du chou-fleur

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Piège Delta blanc avec plaquette collante et phéromone pour la teigne du poireau

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Nymphe de punaise terne tombée dans un contenant blanc après une frappe sur une inflorescence

Figure 1. Exemples de pièges pour l'aide au dépistage


En ce qui concerne le dépistage des maladies, il est utile de commencer par examiner les plantes dans les zones humides des champs et dans les baissières, ainsi que les cultivars sensibles. Il faut être particulièrement attentif lors des printemps (mai et juin) humides, car les risques de maladies sont alors élevés.

En agriculture conventionnelle, des seuils au-delà desquels il faut traiter ont été établis. Ces seuils sont assez bas et, en agriculture biologique, on tolère souvent des seuils beaucoup plus élevés.

« Chez nous, il y a une personne qui est spécialisée dans le dépistage. C'est la clé du contrôle des ravageurs. Le dépistage est particulièrement important en serre, car les maladies et les ravageurs évoluent rapidement. Le dépisteur est aussi en charge de commander les prédateurs. Au champ, il est nécessaire de faire une ou deux tournées de dépistage par semaine, selon la température. Il faut bien maîtriser la notion de seuil d'intervention : cela permet beaucoup d'économies. La personne qui dépiste doit avoir des aptitudes et une formation sur les techniques de dépistage. Notre employé a acquis ces techniques grâce au club d'encadrement technique dont nous étions membres. Le RAP est notre référence. »


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