Norme biologique pour les fumiers, lisiers et composts
Guide 04-04-05
Les lignes directrices concernant l’utilisation de fumier épandu au champ ou composté figurent dans la Norme nationale du Canada : Systèmes de production biologique – principes généraux et normes de gestion. Elles portent sur la provenance des déjections animales et les exigences pour le compost.
Provenance des déjections animales
La norme stipule que lorsque des déjections animales provenant d’exploitations biologiques ne sont pas disponibles sur le marché, des déjections animales provenant d’exploitations agricoles non biologiques peuvent être utilisées à condition que :
- L’opération non biologique ne fasse pas l’élevage d’animaux en cage où il leur est impossible de se mouvoir sur 360 degrés;
- Les animaux d’élevage ne soient pas maintenus constamment dans l’obscurité;
- L’origine et la quantité des déjections animales, le type d’animaux d’élevage ainsi que l’évaluation des deux critères mentionnés ci-dessus soient consignés.
En pratique, il n’y a que les lisiers de maternité porcine et les lisiers d’élevage de veaux de lait qui risquent de ne pas rencontrer la norme.
Utilisation des fumiers, lisiers et composts au champs
Fumiers et lisiers
Un délai de 90 jours entre l’application du fumier et la récolte doit être respecté pour les légumes qui ne sont pas en contact avec le sol. Pour les légumes dont la partie comestible est en contact avec le sol, ce délai est de 120 jours.
Compost
Il n’y a pas de délai si les exigences décrites dans la section suivante sont respectées.
Normes spécifiques au compost
Les directives pour le compost figurent dans deux documents :
- Norme nationale du Canada : Systèmes de production biologique – principes généraux et normes de gestion
- Lignes directrices pour la qualité du compost
Le texte qui suit provient de la Norme nationale du Canada. Celle-ci fait référence aux Lignes directrices pour la qualité du compost en ce qui concerne le niveau de pathogènes. Un compost fait conformément aux normes biologiques telles que décrites ci-dessous peut être utilisé dans le champ sans délai entre l’application et la récolte.
Les exigences sont les suivantes :
- Le compost doit atteindre une température de 55 °C (130 °F) pendant une période minimale de quatre jours consécutifs. Les tas de compost doivent être mélangés ou gérés en assurant que toutes les matières sont chauffées à la température requise pendant le minimum de temps prescrit; ou :
- Le compost doit respecter les niveaux admissibles de concentration de pathogènes humains en nombre le plus probable de matières totales par gramme (NPP[1]/g matières totales) établis dans les Lignes directrices pour la qualité du compost :
- Coliformes fécaux : moins de 1000 NPP par gramme de solides totaux (base sèche)
- Salmonella sp. : moins de 3 NPP/4 g de solides totaux (base sèche).
Si le compost provient d’une autre exploitation, les exigences sont les suivantes :
- Les sources des matières compostées doivent être identifiées. La teneur du compost provenant de toutes autres sources ne doit pas dépasser les niveaux maximums acceptables d’arsenic, de cadmium, de chrome, de plomb et de mercure (mg/kg) et les niveaux de corps étrangers pour le compost pouvant être utilisé sans restriction (sections 3.2 et 3.3 des Lignes directrices pour la qualité du compost);
- Le niveau de concentration acceptable de pathogènes humains (NPP/g matières totales) défini dans les Lignes directrices pour la qualité du compost doit être respecté.
- Coliformes fécaux : moins de 1000 NPP par gramme de solides totaux base sèche)
- OU Salmonella sp. : moins de 3 NPP/4 g de solides totaux (base sèche).
- Ne pas causer l’accumulation de métaux lourds dans les sols.
Lorsque le compost ne répond pas à ces exigences, il est considéré comme un fumier. Il faut alors respecter les délais prescrits dans la norme biologique avant la récolte (90 ou 120 jours selon le cas).
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