« Opérations Irrigation Introduction à l'irrigation agricole » : différence entre les versions
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Les auteurs à l'origine du contenu de cette page sont :
Boivin, C., Taillon, P.-A., Deschênes, P., Méthé, A. et Brisset, M. (2022).
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Objectifs de l’irrigation
L’irrigation d’une culture a comme fonction principale de maintenir en vie les plantes cultivées afin de produire une récolte et donc, de générer un revenu pour l’entreprise agricole. Mais est-ce que l’irrigation ne sert qu’à cela? En fait, les objectifs de cette pratique peuvent être variés et spécifiques à chaque ferme. Par exemple, l’irrigation peut :
- Agir comme une assurance récolte;
- Permettre d’obtenir un rendement optimal;
- Atteindre une qualité optimale des récoltes;
- Permettre la fertigation;
- Favoriser la germination et la croissance de jeunes plantules;
- Protéger contre le gel;
- Refroidir le couvert végétal;
- Diminuer l’érosion éolienne;
- Faciliter la récolte.
Chaque entreprise peut viser un ou plusieurs de ces objectifs par l’irrigation. Souvent, les entreprises maraîchères tentent d’obtenir par cette pratique un rendement optimal et une qualité optimale des récoltes, d’avoir la possibilité de faire de la fertigation et de favoriser la germination et la croissance de jeunes plantules. Dans certaines cultures, l’irrigation est utilisée à une seule fin (p. ex. pour protéger contre le gel dans le bleuet nain).
L’évaluation du stress hydrique
Le stress hydrique survient quand une plante n’est plus en mesure de prélever suffisamment d’eau disponible du sol pour réaliser son plein potentiel de croissance en raison des conditions présentes. Le risque de stress hydrique peut être déterminé grâce à des outils d’aide à la décision, comme le tensiomètre, ou par une approche hybride qui comprend le bilan hydrique et des sondes de teneur en eau ou des tensiomètres. Ces différents outils sont présentés en détails à la section Gestion de l'irrigation.
Dans leur guide technique intitulé Gestion raisonnée de l’irrigation, Boivin et al. présentent deux tableaux (figures 1 et 2) qui aident à estimer le risque de stress hydrique pour les producteurs de pommes de terre selon plusieurs facteurs tels que la texture du sol, l’approvisionnement en eau, la profondeur d'enracinement et la région. Ces tableaux peuvent aussi servir aux producteurs maraîchers diversifiés.
Ainsi, les cultures d’un·e producteur·rice qui travaille dans un sol sableux au sud du Québec seront plus à risque de stress hydrique que celles d’un·e producteur·rice au Bas-Saint-Laurent qui cultive dans le même type de sol, l’évapotranspiration étant plus intense où il fait plus chaud. De la même façon, des légumes de conservation récoltés à l’automne seront plus à risque de stress hydrique que des légumes primeurs, parce que ces derniers restent moins longtemps au champ.
Dans tous les cas, lorsqu’une culture est en stress hydrique, la croissance est ralentie et des dommages peuvent apparaître : pertes de rendement, diminution de la qualité, susceptibilité aux maladies, etc. Dans un contexte de maraîchage diversifié où, d’une part, les produits récoltés ont une grande valeur monétaire et, d’autre part, l’irrigation accapare une partie importante des opérations à la ferme, il est important de bien prévoir les équipements d’irrigation et de contrôle de l’irrigation pour limiter le stress hydrique et ainsi assurer que les objectifs visés seront atteints.
Rentabilité de l’irrigation
La rentabilité de l’irrigation dépend du contexte dans lequel l’entreprise agricole se trouve. Ce contexte comprend des éléments comme la valeur des terres et leur coût d’achat, le fonctionnement et l’entretien du système d’irrigation, la valeur des cultures produites et les besoins de stockage en eau d’irrigation.
On peut calculer la rentabilité de l’irrigation avec une méthode similaire aux budgets partiels dans laquelle on soustrait les coûts des bénéfices liés à l’irrigation des cultures. Ce sujet sera abordé plus en détail à la section Rentabilité de l'irrigation.
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