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<p class="lead">Dans le marché de gros et pour la vente directe au détail, il peut être intéressant de cultiver des primeurs afin de profiter des meilleurs prix et, dans certains cas, de prendre sa place sur le marché. Dans le cas de l’ASC, la nécessité de commencer à produire tôt varie selon l'approche prise par la ferme et selon sa situation géographique. Pour certains, la production de primeurs permet d'augmenter les revenus de la ferme en faisant des paniers pendant un plus grand nombre de semaines alors que pour d'autres la production de primeurs n’est pas importante.</p>
<p class="lead">Dans le marché de gros et pour la vente directe au détail, il peut être intéressant de cultiver des primeurs afin de profiter des meilleurs prix et, dans certains cas, de prendre sa place sur le marché. Dans le cas de l’ASC, la nécessité de commencer à produire tôt varie selon l'approche prise par la ferme et selon sa situation géographique. Pour certains, la production de primeurs permet d'augmenter les revenus de la ferme en faisant des paniers pendant un plus grand nombre de semaines alors que pour d'autres la production de primeurs n’est pas importante.</p>


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« Quand on produit 35 légumes différents, il faut toujours « jouer  sécuritaire ». Pour faire des paniers, la primeur n’est pas importante. Le coût de production et la charge de travail plus élevés associés à la production des primeurs n'en valent pas la peine. Il vaut mieux transplanter dans le bon temps et avoir des transplants qui démarrent rapidement que d'essayer de pousser la nature. »  
« Quand on produit 35 légumes différents, il faut toujours « jouer  sécuritaire ». Pour faire des paniers, la primeur n’est pas importante. Le coût de production et la charge de travail plus élevés associés à la production des primeurs n'en valent pas la peine. Il vaut mieux transplanter dans le bon temps et avoir des transplants qui démarrent rapidement que d'essayer de pousser la nature. »  


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Même sans viser à produire des primeurs, il est important de prévoir une protection contre le gel pour les semis et transplantations hâtifs, surtout dans les régions froides.
Même sans viser à produire des primeurs, il est important de prévoir une protection contre le gel pour les semis et transplantations hâtifs, surtout dans les régions froides.


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« Pour le gel, on utilise des toiles flottantes. Nous sommes toujours prêts à installer les toiles en cas de gel car, dans notre région, nous avons couramment des gels jusqu’au 15-20 mai, parfois même jusqu’au début de juin. Jusqu’à maintenant, nous recyclions les vieilles toiles un peu trouées qui ne pouvaient plus servir comme protection contre les insectes. Nous mettions deux couches de toile d’épaisseur moyenne (17 g/m<sup>2</sup>) à l’occasion. Cette année, nous avons acheté des toiles plus épaisses (30 g/m<sup>2</sup>). On a déjà utilisé l’irrigation par aspersion, mais cela fait beaucoup d’eau dans une période où on en n’a pas nécessairement besoin, surtout s’il y a gel plusieurs nuits de suite. On a plusieurs cultures en tunnel, ce qui limite un peu les dégâts en cas de gros gel ou de grêle. On garde aussi toujours un coussin financier pour être en mesure d’acheter des légumes si les pertes sont très importantes. »
« Pour le gel, on utilise des toiles flottantes. Nous sommes toujours prêts à installer les toiles en cas de gel car, dans notre région, nous avons couramment des gels jusqu’au 15-20 mai, parfois même jusqu’au début de juin. Jusqu’à maintenant, nous recyclions les vieilles toiles un peu trouées qui ne pouvaient plus servir comme protection contre les insectes. Nous mettions deux couches de toile d’épaisseur moyenne (17 g/) à l’occasion. Cette année, nous avons acheté des toiles plus épaisses (30 g/). On a déjà utilisé l’irrigation par aspersion, mais cela fait beaucoup d’eau dans une période où on en n’a pas nécessairement besoin, surtout s’il y a gel plusieurs nuits de suite. On a plusieurs cultures en tunnel, ce qui limite un peu les dégâts en cas de gros gel ou de grêle. On garde aussi toujours un coussin financier pour être en mesure d’acheter des légumes si les pertes sont très importantes. »


<p class="blockquote-footer">Michel Massuard, Le Vallon des Sources (2008)</p>
<p class="blockquote-footer">Michel Massuard, Le Vallon des Sources (2008)</p>
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Les tableaux 1 et 2 présentent les dates approximatives de semis et de transplantation de quelques légumes dans plusieurs régions du Québec.
Les tableaux 1 et 2 présentent les dates approximatives de semis et de transplantation de quelques légumes dans plusieurs régions du Québec.


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'''Tableau 1.''' Variation des dates des premiers semis pour la production de transplants et des dates de transplantation de quelques légumes selon les régions et les fermes
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   <li>Les brocolis pourraient être semés plus tôt si une toile géotextile était utilisée.</li>
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   <li>Les crucifères sont plantées après le pic de ponte de la mouche du chou.</li>
   <li>Les brassicacées sont plantées après le pic de ponte de la mouche du chou.</li>
   <li>Les choux d’hiver sont semés tard pour étaler la transplantation.</li>
   <li>Les choux d’hiver sont semés tard pour étaler la transplantation.</li>
   <li>Les oignons sont semés ou transplantés tard pour ne pas démarrer la production en serres tôt. Note : des oignons semés tôt et plantés très tôt donnent de bien meilleurs rendements.</li>
   <li>Les oignons sont semés ou transplantés tard pour ne pas démarrer la production en serres tôt. Note : des oignons semés tôt et plantés très tôt donnent de bien meilleurs rendements.</li>
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'''Tableau 2.''' Variation des dates des premiers semis directs faits au champ selon les régions et les fermes
'''Tableau 2.''' Variation des dates des premiers semis directs faits au champ selon les régions et les fermes
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Production


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Weill, A. et J. Duval. (2009). Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée. Équiterre.

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Dans le marché de gros et pour la vente directe au détail, il peut être intéressant de cultiver des primeurs afin de profiter des meilleurs prix et, dans certains cas, de prendre sa place sur le marché. Dans le cas de l’ASC, la nécessité de commencer à produire tôt varie selon l'approche prise par la ferme et selon sa situation géographique. Pour certains, la production de primeurs permet d'augmenter les revenus de la ferme en faisant des paniers pendant un plus grand nombre de semaines alors que pour d'autres la production de primeurs n’est pas importante.

« Quand on produit 35 légumes différents, il faut toujours « jouer sécuritaire ». Pour faire des paniers, la primeur n’est pas importante. Le coût de production et la charge de travail plus élevés associés à la production des primeurs n'en valent pas la peine. Il vaut mieux transplanter dans le bon temps et avoir des transplants qui démarrent rapidement que d'essayer de pousser la nature. »

En région nordique, il faut démarrer la production assez tôt, car on ne peut pas se permettre d’arriver trop tard sur le marché.

Même sans viser à produire des primeurs, il est important de prévoir une protection contre le gel pour les semis et transplantations hâtifs, surtout dans les régions froides.

« Pour le gel, on utilise des toiles flottantes. Nous sommes toujours prêts à installer les toiles en cas de gel car, dans notre région, nous avons couramment des gels jusqu’au 15-20 mai, parfois même jusqu’au début de juin. Jusqu’à maintenant, nous recyclions les vieilles toiles un peu trouées qui ne pouvaient plus servir comme protection contre les insectes. Nous mettions deux couches de toile d’épaisseur moyenne (17 g/m²) à l’occasion. Cette année, nous avons acheté des toiles plus épaisses (30 g/m²). On a déjà utilisé l’irrigation par aspersion, mais cela fait beaucoup d’eau dans une période où on en n’a pas nécessairement besoin, surtout s’il y a gel plusieurs nuits de suite. On a plusieurs cultures en tunnel, ce qui limite un peu les dégâts en cas de gros gel ou de grêle. On garde aussi toujours un coussin financier pour être en mesure d’acheter des légumes si les pertes sont très importantes. »

Il faut savoir que, même en tunnel, les cultures sensibles ne sont pas à l’abri d’un gros gel. On peut toutefois surveiller la situation et installer un chauffage de dépannage (exemple : brûler de l’alcool dans un seau de métal) lorsque cela est nécessaire.

Les tableaux 1 et 2 présentent les dates approximatives de semis et de transplantation de quelques légumes dans plusieurs régions du Québec.

Tableau 1. Variation des dates des premiers semis pour la production de transplants et des dates de transplantation de quelques légumes selon les régions et les fermes

Région Ferme Date approximative de semis Date approximative de transplantation
BROCOLI
Fermes au sud de Montréal Coop Les Jardins de Tessa

(Frelighsburg)a

fin avril mi-mai
Les Jardins de la Grelinette

(Saint-Armand)

mi-avril mi-mai
Ferme coopérative Tourne-Sol

(Les Cèdres)

début avril début mai
Fermes dans l’Outaouais, les Basses-Laurentides, Lanaudière et la Mauricie Le Vallon des Sources

(Ripon)

début avril début mai
Les Entreprises Agri-Choux inc.

(Brownsburg-Chatham)

La Terre Ferme

(Sainte-Julienne)

mi-avril mi-mai
Les Jardins Bio Campanipol

(Sainte-Geneviève-de-Batiscan)

début avril mi-mai
Fermes en région froide : Lac Saint-Jean, Bas-du-Fleuve Les Jardins de St-Félicien

(Lac Saint-Jean)b

mi-mai juin
Le Jardin des Pèlerins

(Rivière-du-loup)

mi-avril début juin
CHOUX D’HIVER
Fermes au sud de Montréal Coop Les Jardins de Tessa

(Frelighsburg)c

mi-mai mi-juin
Les Jardins de la Grelinette

(Saint-Armand)

Ferme coopérative Tourne-Sol

(Les Cèdres)

mi-mai mi-juin
Fermes dans l’Outaouais, les Basses-Laurentides, Lanaudière et la Mauricie Le Vallon des Sources

(Ripon)

mi-mai mi-juin
Les Entreprises Agri-Choux inc.

(Brownsburg-Chatham)

mi-mai mi-juin
La Terre Ferme

(Sainte-Julienne)

Les Jardins Bio Campanipol

(Sainte-Geneviève-de-Batiscan)

début mai début juin
Fermes en région froide : Lac Saint-Jean, Bas-du- Fleuve Les Jardins de St-Félicien

(Lac St-Jean)b

mi-mai juin
Le Jardin des Pèlerins

(Rivière-du-loup)

mi-avril début juin
OIGNONS
Fermes au sud de Montréal Coop Les Jardins de Tessa

(Frelighsburg)d

fin mars début mai
Les Jardins de la Grelinette

(Saint-Armand)

fin mars début mai
Ferme coopérative Tourne-Sol

(Les Cèdres)

début mars fin avril
Fermes dans l’Outaouais, les Basses-Laurentides, Lanaudière et la Mauricie Le Vallon des Sources

(Ripon)

mi-mars début mai
Les Entreprises Agri-Choux inc.

(Brownsburg-Chatham)

fin février début mai
La Terre Ferme

(Sainte-Julienne)

fin mars fin mai
Les Jardins Bio Campanipol

(Sainte-Geneviève-de-Batiscan)

mi-mars début mai
Fermes en région froide : Lac Saint-Jean, Bas-du- Fleuve Les Jardins de St-Félicien

(Lac Saint-Jean)

Le Jardin des Pèlerins

(Rivière-du-loup)

fin février fin mai
TOMATES
Fermes au sud de Montréal Coop Les Jardins de Tessa

(Frelighsburg)

mi-avril fin mai
Les Jardins de la Grelinette

(Saint-Armand)

mi-avril fin mai
Ferme coopérative Tourne-Sol

(Les Cèdres)

mi-avril mi-mai
Fermes dans l’Outaouais, les Basses-Laurentides, Lanaudière et la Mauricie Le Vallon des Sources

(Ripon)

début avril fin mai
Les Entreprises Agri-Choux inc. (Brownsburg-Chatham) fin mars début mai
La Terre Ferme

(Sainte-Julienne)

fin avril début juin
Les Jardins Bio Campanipol

(Sainte-Geneviève-de-Batiscan)

mi-avril début juin
Fermes en région froide : Lac Saint-Jean, Bas-du- Fleuve Les Jardins de St-Félicien

(Lac Saint-Jean)

Le Jardin des Pèlerins

(Rivière-du-Loup)

COURGETTES
Fermes au sud de Montréal Coop Les Jardins de Tessa

(Frelighsburg)

début mai fin mai
Les Jardins de la Grelinette

(Saint-Armand)

fin avril mi-mai
Ferme coopérative Tourne-Sol

(Les Cèdres)

fin avril mi-mai
Fermes dans l’Outaouais, les Basses-Laurentides, Lanaudière et la Mauricie Le Vallon des Sources

(Ripon)

début mai fin mai
Les Entreprises Agri-Choux inc.

(Brownsburg-Chatham)

La Terre Ferme

(Sainte-Julienne)

début mai début juin
Les Jardins bio Campanipol

(Sainte-Geneviève-de-Batiscan)

début mai début juin
Fermes en région froide : Lac Saint-Jean, Bas-du- Fleuve Les jardins de St-Félicien

(Lac Saint-Jean)

mi- mai début juin
Le Jardin des Pèlerins

(Rivière-du-Loup)

début mai mi-juin

Notes

  1. Les brocolis pourraient être semés plus tôt si une toile géotextile était utilisée.
  2. Les brassicacées sont plantées après le pic de ponte de la mouche du chou.
  3. Les choux d’hiver sont semés tard pour étaler la transplantation.
  4. Les oignons sont semés ou transplantés tard pour ne pas démarrer la production en serres tôt. Note : des oignons semés tôt et plantés très tôt donnent de bien meilleurs rendements.

Tableau 2. Variation des dates des premiers semis directs faits au champ selon les régions et les fermes

Régions Fermes Carotte Betterave Pois Haricot
Fermes au sud de Montréal Coop Les Jardins de Tessa

(Frelighsburg)

mi-mai mi-mai mi-mai
Les Jardins de la Grelinette

(Saint-Armand)

fin avril fin avril fin avril mi-mai
Fermes dans l’Outaouais, les Basses-Laurentides, Lanaudière et la Mauricie Le Vallon des Sources

(Ripon)

fin avril-début mai fin avril-début mai fin avril-début mai début à mi-mai
Les Entreprises Agri-Choux

(Brownsburg-Chatham)

fin avril fin avril début à mi-mai
La Terre Ferme

(Sainte-Julienne)

début mai en serre le 15 avril, puis transplantées au champ début mai mi-mai
Les Jardins Bio Campanipol

(Sainte-Geneviève-de-Batiscan)

début mai fin mai-début juin début maia début maia
Fermes en région froide : Lac Saint-Jean, Bas-du-Fleuve Les Jardins de St-Félicien

(Lac Saint-Jean)

mi-mai mi-mai mi-mai début juin
Le Jardin des Pèlerins

(Rivière-du-loup)

Notes

  1. Avec ou sans géotextile selon la saison


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Coopérative pour l'agriculture de proximité écologique
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