« Opérations Irrigation Rentabilité de l’irrigation » : différence entre les versions
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'''1. Définir le projet''' | |||
Connaître les besoins évite le surinvestissement susceptible de créer une pression sur les liquidités de l’entreprise. L’appui d’un·e professionnel·le est souvent pertinent. Il est important de détailler le projet et d’identifier tout le matériel qui doit être acheté (pompes, tuyaux, gicleurs, tubes goutte-à-goutte, etc.) et d’estimer le temps nécessaire aux aménagements qui doivent être faits. | |||
'''2. Chiffrer les coûts du projet''' | |||
Parmi les coûts, on compte notamment les permis, le matériel d’irrigation, la main-d'oeuvre pour la construction, l'entretien et l'accompagnement. Certains d'entre-eux sont annuels, alors que d’autres sont des investissements qui durent plusieurs années. Il importera alors, dans ce dernier cas, d’amortir l'investissement sur sa durée de vie utile. | |||
La durée de vie d’un système d’irrigation est évaluée à 15 ans par le [https://www.cecpa.qc.ca/?rub=2&typeProduction=&typeRapport=12&datePublication= CECPA (2016)]. | |||
Pour chiffrer les coûts du projet, les références économiques suivantes peuvent être utiles : | |||
* ''[https://www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/irrigation-co%C3%BBts-du-materiel-et-exemples-de-systemes-2016-agdex-753/p/PREF0058 Irrigation - Coûts du matériel et exemples de systèmes]'' (CRAAQ, 2016) | |||
* [https://www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/etangs-et-puits-co%C3%BBt-du-materiel-et-de-l_excavation-fevrier-2012/p/PREF0024 ''Étangs et puits - Coût du matériel et de l'excavation''] (CRAAQ, 2012) | |||
'''3. Chiffrer les bénéfices du projet''' | |||
À cette étape, on se projette dans l’avenir : Une fois le projet réalisé, quelles améliorations connaîtra-t-on par rapport à la situation initiale? Par exemple : | |||
* Augmentation des rendements en raison de l'augmentation du calibre des produits récoltés; | |||
* Augmentation des rendements ou amélioration de la qualité du produit grâce à la diminution des troubles physiologiques des cultures (ex. : brûlure de la pointe dans la laitue, pourriture apicale dans la tomate et le poivron); | |||
* Intégration de nouvelles cultures qui dépendent de l’irrigation (ex. : fraises sur paillis de plastique); | |||
* Augmentation des rendements grâce à la stabilisation de la récolte (ex. : aspersion contre le gel). | |||
'''4. Soustraire les coûts des bénéfices annuels''' | |||
Si le résultat est négatif, le projet devra être revu. S’il est plutôt positif, c’est de bon augure. Il faut toujours garder en tête qu’il y aura probablement des imprévus au projet. Il est donc sage d’être conservateur dans l’évaluation d’un projet en irrigation. | |||
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Version du 2023-03-16 à 10:02:41
Les auteurs à l'origine du contenu de cette page sont :
Boivin, C., Taillon, P.-A., Deschênes, P., Méthé, A. et Brisset, M. (2022).
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Bien peu d’études ont été réalisées pour évaluer la rentabilité de l’irrigation. Encore bien moins d’études ont été menées pour évaluer cette rentabilité en contexte de production maraîchère diversifiée.
Avant même d’évaluer la rentabilité de l’irrigation sur l’entreprise ciblée, il faut évaluer la sensibilité de l’entreprise au risque de stress hydrique, comme expliqué à la section Évaluation du stress hydrique. Par exemple, une entreprise qui cultive dans un sol léger aura un risque de stress hydrique beaucoup plus élevé qu’une entreprise qui cultive dans un sol plus lourd car ce type de sol sera en mesure d’accumuler une plus grande réserve en eau valorisable lors d’une précipitation. Dans certains cas, une fois l’évaluation de la sensibilité au stress réalisée, la pertinence d’irriguer n’est plus évidente et le projet d’irrigation n’est plus une priorité. Pour les fermes en maraîchage diversifié, qui sont souvent situées sur des sols à texture moyenne ou légère, la pertinence d’irriguer est généralement évidente.Une fois l'analyse de sensibilité réalisée et la pertinence de l’irrigation déterminée, il faut analyser le projet d’investissement pour évaluer la rentabilité de l’irrigation.
Pour en arriver à cette fin, il est nécessaire de :
1. Définir le projet
Connaître les besoins évite le surinvestissement susceptible de créer une pression sur les liquidités de l’entreprise. L’appui d’un·e professionnel·le est souvent pertinent. Il est important de détailler le projet et d’identifier tout le matériel qui doit être acheté (pompes, tuyaux, gicleurs, tubes goutte-à-goutte, etc.) et d’estimer le temps nécessaire aux aménagements qui doivent être faits.
2. Chiffrer les coûts du projet
Parmi les coûts, on compte notamment les permis, le matériel d’irrigation, la main-d'oeuvre pour la construction, l'entretien et l'accompagnement. Certains d'entre-eux sont annuels, alors que d’autres sont des investissements qui durent plusieurs années. Il importera alors, dans ce dernier cas, d’amortir l'investissement sur sa durée de vie utile.
La durée de vie d’un système d’irrigation est évaluée à 15 ans par le CECPA (2016).
Pour chiffrer les coûts du projet, les références économiques suivantes peuvent être utiles :
- Irrigation - Coûts du matériel et exemples de systèmes (CRAAQ, 2016)
- Étangs et puits - Coût du matériel et de l'excavation (CRAAQ, 2012)
3. Chiffrer les bénéfices du projet
À cette étape, on se projette dans l’avenir : Une fois le projet réalisé, quelles améliorations connaîtra-t-on par rapport à la situation initiale? Par exemple :
- Augmentation des rendements en raison de l'augmentation du calibre des produits récoltés;
- Augmentation des rendements ou amélioration de la qualité du produit grâce à la diminution des troubles physiologiques des cultures (ex. : brûlure de la pointe dans la laitue, pourriture apicale dans la tomate et le poivron);
- Intégration de nouvelles cultures qui dépendent de l’irrigation (ex. : fraises sur paillis de plastique);
- Augmentation des rendements grâce à la stabilisation de la récolte (ex. : aspersion contre le gel).
4. Soustraire les coûts des bénéfices annuels
Si le résultat est négatif, le projet devra être revu. S’il est plutôt positif, c’est de bon augure. Il faut toujours garder en tête qu’il y aura probablement des imprévus au projet. Il est donc sage d’être conservateur dans l’évaluation d’un projet en irrigation.
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