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Au Québec, la production de transplants à l’extérieur n’est envisageable que pour des transplantations très tardives. Ainsi, selon la taille de la ferme, les transplants sont produits à l’un ou l’autre des endroits suivants :
<p class="lead">Au Québec, la production de transplants à l’extérieur n’est envisageable que pour des transplantations très tardives. Ainsi, selon la taille de la ferme, les transplants sont produits à l’un ou l’autre des endroits suivants :</p>


* dans une serre ou une section de serre chauffée;
* dans une serre ou une section de serre chauffée;
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=== Production au sous-sol ou ailleurs dans la maison ===
=== Production au sous-sol ou ailleurs dans la maison ===


Pour les petites productions, il est courant de démarrer les transplants à l’intérieur du domicile. Un bon éclairage artificiel est essentiel. Les options sont l’utilisation de lampes au sodium, de néons à spectre lumineux naturel (exemple : Gro-lite) ou une combinaison de néons blancs et d’ampoules incandescentes. Il faut compter un espace de 15 à 20 m<sup>2</sup>, généralement sur table, pour produire les transplants requis pour 25 paniers. De façon générale, l’espace requis est variable selon le type de multicellules utilisé, les rendements de la ferme et le mode de production.
Pour les petites productions, il est courant de démarrer les transplants à l’intérieur du domicile. Un bon éclairage artificiel est essentiel. Les options sont l’utilisation de lampes au sodium, de néons à spectre lumineux naturel (exemple : Gro-lite) ou une combinaison de néons blancs et d’ampoules incandescentes. Il faut compter un espace de 15 à 20 m², généralement sur table, pour produire les transplants requis pour 25 paniers. De façon générale, l’espace requis est variable selon le type de multicellules utilisé, les rendements de la ferme et le mode de production.


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« Les transplants sont démarrés dans la maison. Nous avons une grande fenêtre sur 40 pi de longueur, orientée au sud, qui avait été planifiée pour la production de transplants. Les transplants sont placés sur une grande table le long de la fenêtre ainsi que sous la table puisqu’il y a des néons sous celle-ci. Nous économisons en coûts de chauffage pour la serre et observons la croissance des semis et des plants, ce qui nous sécurise. »
« Les transplants sont démarrés dans la maison. Nous avons une grande fenêtre sur 40 pi de longueur, orientée au sud, qui avait été planifiée pour la production de transplants. Les transplants sont placés sur une grande table le long de la fenêtre ainsi que sous la table puisqu’il y a des néons sous celle-ci. Nous économisons en coûts de chauffage pour la serre et observons la croissance des semis et des plants, ce qui nous sécurise. »


<p class="blockquote-footer">Maude-Hélène Desroches, Les Jardins de la Grelinette</p>
<p class="blockquote-footer">Maude-Hélène Desroches, Les Jardins de la Grelinette (2008)</p>
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« Maintenant, pour les semis de tomates et de poivrons de serre au sous-sol de la maison, nous utilisons des lampes au sodium avec une minuterie ainsi que des panneaux blancs sur les côtés de la table pour réfléchir la lumière. Les lampes sont moins énergivores et plus pratiques que les néons pour l'arrosage et la surveillance, car elles sont placées moins près des plants. Nous sommes très satisfaits d'avoir remplacé une armée de néons par 2 lampes au sodium. »
« Maintenant, pour les semis de tomates et de poivrons de serre au sous-sol de la maison, nous utilisons des lampes au sodium avec une minuterie ainsi que des panneaux blancs sur les côtés de la table pour réfléchir la lumière. Les lampes sont moins énergivores et plus pratiques que les néons pour l'arrosage et la surveillance, car elles sont placées moins près des plants. Nous sommes très satisfaits d'avoir remplacé une armée de néons par 2 lampes au sodium. »


<p class="blockquote-footer">Johanne Leboeuf, La Terre Ferme</p>
<p class="blockquote-footer">Johanne Leboeuf, La Terre Ferme (2008)</p>
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=== Production en serre ou en tunnel ===
=== Production en serre ou en tunnel ===


Tout comme pour la production de transplants au sous-sol d’une maison, il faut compter un espace d’environ 15 à 20 m<sup>2</sup> en serre chauffée pour 25 paniers de légumes.
Tout comme pour la production de transplants au sous-sol d’une maison, il faut compter un espace d’environ 15 à 20 m² en serre chauffée pour 25 paniers de légumes.


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« Un demi-tunnel chauffé, soit 135 m<sup>2</sup> (environ 0,5 m<sup>2</sup>/panier), est utilisé pour la production de transplants. À la fin, les transplants sont à l’étroit et une certaine quantité est sortie à l'extérieur, protégée avec une toile géotextile. »
« Un demi-tunnel chauffé, soit 135 m² (environ 0,5 m²/panier), est utilisé pour la production de transplants. À la fin, les transplants sont à l’étroit et une certaine quantité est sortie à l'extérieur, protégée avec une toile géotextile. »


<p class="blockquote-footer">Monique Laroche, Le Vallon des Sources</p>
<p class="blockquote-footer">Monique Laroche, Le Vallon des Sources (2008)</p>
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« Dans notre cas, l’espace requis est important, car nous travaillons beaucoup avec les transplants et nous faisons peu de semis directement au champ. Une demi-serre est utilisée, soit 210 m<sup>2</sup> (environ 0,7 m<sup>2</sup>/panier). Nous avons aussi 70 m<sup>2</sup> de tables d’acclimatation. Les tables sont à l’extérieur de la serre et un dispositif permet de les couvrir et découvrir très facilement (Figure1).»
« Dans notre cas, l’espace requis est important, car nous travaillons beaucoup avec les transplants et nous faisons peu de semis directement au champ. Une demi-serre est utilisée, soit 210 m² (environ 0,7 m²/panier). Nous avons aussi 70 m² de tables d’acclimatation. Les tables sont à l’extérieur de la serre et un dispositif permet de les couvrir et découvrir très facilement (Figure1).»


<p class="blockquote-footer">Frédéric Duhamel, Les Jardins de Tessa</p>
<p class="blockquote-footer">Frédéric Duhamel, Les Jardins de Tessa (2008)</p>
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|'''Figure 1.''' Tables d’acclimatation utilisées par Les Jardins de Tessa
|'''Figure 1.''' Tables d’acclimatation utilisées par la ferme coopérative Les Jardins de Tessa.
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Dans la production de transplants, on vise les conditions les plus uniformes et les moins stressantes possible. Il y a plusieurs erreurs à éviter. D’abord, les tables doivent être suffisamment ajourées pour que les racines ne cherchent pas à sortir des contenants. En effet, si les contenants sont posés sur des surfaces pleines qui gardent l’humidité, les racines auront tendance à se développer à l’extérieur des contenants et les plants subiront un stress supplémentaire lors de leur mise en champ. Il faut aussi s’assurer que les plateaux et les tables soient de niveau pour éviter que l’eau s’accumule davantage à un endroit plutôt qu’à un autre lors de l’arrosage, occasionnant ainsi des inégalités de croissance, l’apparition de la fonte des semis, etc. D’autre part, la distance variable des transplants par rapport au tuyau d’alimentation en air chaud peut aussi causer des problèmes, du fait de l’assèchement plus rapide de certaines parties ou certains plateaux de transplants.
Dans la production de transplants, on vise les conditions les plus uniformes et les moins stressantes possible. Il y a plusieurs erreurs à éviter. D’abord, les tables doivent être suffisamment ajourées pour que les racines ne cherchent pas à sortir des contenants. En effet, si les contenants sont posés sur des surfaces pleines qui gardent l’humidité, les racines auront tendance à se développer à l’extérieur des contenants et les plants subiront un stress supplémentaire lors de leur mise en champ. Il faut aussi s’assurer que les plateaux et les tables soient de niveau pour éviter que l’eau s’accumule davantage à un endroit plutôt qu’à un autre lors de l’arrosage, occasionnant ainsi des inégalités de croissance, l’apparition de la fonte des semis, etc. D’autre part, la distance variable des transplants par rapport au tuyau d’alimentation en air chaud peut aussi causer des problèmes, du fait de l’assèchement plus rapide de certaines parties ou certains plateaux de transplants.


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« Nous avons fabriqué des tables en bois. Pour éviter les maladies, elles doivent bien sécher au soleil d’une saison à l’autre. Il faut mettre les tables de niveau pour éviter qu’une inclinaison occasionne une déshydratation dans les multicellules. Les tables ont 1 m de largeur et peuvent être accolées deux par deux pour maximiser l’espace. Sur les tables, il est important de regrouper les plateaux par grosseur de cellules (les plateaux à 200 cellules ensemble, ceux à 128 cellules ensemble et ainsi de suite) pour favoriser l’arrosage approprié à chaque type de plateau. »
« Nous avons fabriqué des tables en bois. Pour éviter les maladies, elles doivent bien sécher au soleil d’une saison à l’autre. Il faut mettre les tables de niveau pour éviter qu’une inclinaison occasionne une déshydratation dans les multicellules. Les tables ont 1 m de largeur et peuvent être accolées deux par deux pour maximiser l’espace. Sur les tables, il est important de regrouper les plateaux par grosseur de cellules (les plateaux à 200 cellules ensemble, ceux à 128 cellules ensemble et ainsi de suite) pour favoriser l’arrosage approprié à chaque type de plateau. »


<p class="blockquote-footer">Frédéric Duhamel, Les Jardins de Tessa</p>
<p class="blockquote-footer">Frédéric Duhamel, Les Jardins de Tessa (2008)</p>
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« Nous n’utilisons pas de table de support. Le sol de nos serres est chauffé à l’aide d’un réseau de tuyaux enfouis à 45 cm, dans lesquels circule de l’eau tiède. Les planches de culture sont nivelées et les plateaux sont déposés directement sur le sol. Pour éviter l'enracinement excessif dans le sol de la serre, il suffit de déplacer les plateaux de quelques centimètres tous les<br />
« Nous n’utilisons pas de table de support. Le sol de nos serres est chauffé à l’aide d’un réseau de tuyaux enfouis à 45 cm, dans lesquels circule de l’eau tiède. Les planches de culture sont nivelées et les plateaux sont déposés directement sur le sol. Pour éviter l'enracinement excessif dans le sol de la serre, il suffit de déplacer les plateaux de quelques centimètres tous les<br />
3-4 jours. Cela se fait assez rapidement et force les racines à remplir les cavités. »
3-4 jours. Cela se fait assez rapidement et force les racines à remplir les cavités. »


<p class="blockquote-footer">Jean-François Robert, Les Jardins de St-Félicien</p>
<p class="blockquote-footer">Jean-François Robert, Les Jardins de St-Félicien (2008)</p>
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Une chambre de germination permet de maintenir les semis à des températures plus élevées tout en minimisant les dépenses liées au chauffage. Elle permet une germination plus rapide et uniforme, et un taux de germination plus élevé. Idéalement, le terreau est bien humecté avant de mettre les plateaux dans la chambre, car il n’est pas recommandé d’y faire des arrosages. L’air doit être maintenu très humide (un humidificateur peut être utilisé à cette fin) afin d’empêcher l’assèchement du terreau. Il faut faire attention à ne pas y laisser les plants trop longtemps à cause du risque d’étiolement.
Une chambre de germination permet de maintenir les semis à des températures plus élevées tout en minimisant les dépenses liées au chauffage. Elle permet une germination plus rapide et uniforme, et un taux de germination plus élevé. Idéalement, le terreau est bien humecté avant de mettre les plateaux dans la chambre, car il n’est pas recommandé d’y faire des arrosages. L’air doit être maintenu très humide (un humidificateur peut être utilisé à cette fin) afin d’empêcher l’assèchement du terreau. Il faut faire attention à ne pas y laisser les plants trop longtemps à cause du risque d’étiolement.


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« Nous avons une chambre de germination de 1,2 m x 2,4 m. Le sol est chauffé avec des fils normalement utilisés pour déglacer les toits. Les bacs sont remplis de sable, les fils chauffants y sont déposés et une autre couche de sable recouvre les fils. Nous planifions de mettre un isolant dans le fond afin de réduire la perte de chaleur vers le bas. Les plateaux sont déposés sur le sable et recouverts d’un film de polyéthylène. Les plantes sont transférées dans la serre une fois les graines germées. Nous réduisons ainsi les frais de chauffage de la serre. »
« Nous avons une chambre de germination de 1,2 m x 2,4 m. Le sol est chauffé avec des fils normalement utilisés pour déglacer les toits. Les bacs sont remplis de sable, les fils chauffants y sont déposés et une autre couche de sable recouvre les fils. Nous planifions de mettre un isolant dans le fond afin de réduire la perte de chaleur vers le bas. Les plateaux sont déposés sur le sable et recouverts d’un film de polyéthylène. Les plantes sont transférées dans la serre une fois les graines germées. Nous réduisons ainsi les frais de chauffage de la serre. »


<p class="blockquote-footer">Ferme coopérative Tourne-Sol</p>
<p class="blockquote-footer">Ferme coopérative Tourne-Sol (2008)</p>
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« Nous n’avons pas de chambre de germination. Nous utilisons une table chauffante munie d’un fil de déglaçage de toit recouvert de sable. Un thermostat et une sonde permettent de contrôler la température. Nous faisons prégermer les cucurbitacées en les plaçant dans des essuie-tout mouillés sur des plats en aluminium. Les plats et les graines sont mis dans des sacs en plastique pour éviter le dessèchement. Le tout est gardé à une température de 20 à 25 °C. Les graines germent en 2 à 3 jours et sont semées par la suite. »
« Nous n’avons pas de chambre de germination. Nous utilisons une table chauffante munie d’un fil de déglaçage de toit recouvert de sable. Un thermostat et une sonde permettent de contrôler la température. Nous faisons prégermer les cucurbitacées en les plaçant dans des essuie-tout mouillés sur des plats en aluminium. Les plats et les graines sont mis dans des sacs en plastique pour éviter le dessèchement. Le tout est gardé à une température de 20 à 25 °C. Les graines germent en 2 à 3 jours et sont semées par la suite. »


<p class="blockquote-footer">Michel Massuard, Le Vallon des Sources</p>
<p class="blockquote-footer">Michel Massuard, Le Vallon des Sources (2008)</p>
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« Tous nos semis hâtifs sont d’abord faits dans une chambre à semis, puis transférés en serre après la germination. L'éclairage de la chambre à semis est assuré par des lampes fluorescentes de type ''cool white'' (66 % des lampes) et de type ''day light'' (33 % des lampes). Une minuterie peut commander l'ouverture et la fermeture des lampes. »
« Tous nos semis hâtifs sont d’abord faits dans une chambre à semis, puis transférés en serre après la germination. L'éclairage de la chambre à semis est assuré par des lampes fluorescentes de type ''cool white'' (66 % des lampes) et de type ''day light'' (33 % des lampes). Une minuterie peut commander l'ouverture et la fermeture des lampes. »


<p class="blockquote-footer">Jean-François Robert, Les Jardins de St-Félicien</p>
<p class="blockquote-footer">Jean-François Robert, Les Jardins de St-Félicien (2008)</p>
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Dernière version du 2022-12-13 à 08:54:14

Production


Le contenu qui suit est issu de :

Weill, A. et J. Duval. (2009). Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée. Équiterre.

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Au Québec, la production de transplants à l’extérieur n’est envisageable que pour des transplantations très tardives. Ainsi, selon la taille de la ferme, les transplants sont produits à l’un ou l’autre des endroits suivants :

  • dans une serre ou une section de serre chauffée;
  • dans un local chauffé, aménagé;
  • dans la maison (sous-sol ou ailleurs).

L’utilisation d’éclairage artificiel est essentielle dans les deux derniers cas.

Si le terreau est fabriqué à la ferme, il est utile de prévoir une aire chauffée pour cette opération. Il faut entrer à l’intérieur, et ce avant l’hiver, une quantité de matériaux (compost, terreau, terre, etc.) suffisante pour les besoins. On peut aussi fabriquer le terreau l’année précédente et l’entreposer dans un local qui peut être chauffé, ou encore le placer dans des sacs que l’on pourra transporter à la serre en vue de le faire dégeler avant utilisation.

Local de production

Production au sous-sol ou ailleurs dans la maison

Pour les petites productions, il est courant de démarrer les transplants à l’intérieur du domicile. Un bon éclairage artificiel est essentiel. Les options sont l’utilisation de lampes au sodium, de néons à spectre lumineux naturel (exemple : Gro-lite) ou une combinaison de néons blancs et d’ampoules incandescentes. Il faut compter un espace de 15 à 20 m², généralement sur table, pour produire les transplants requis pour 25 paniers. De façon générale, l’espace requis est variable selon le type de multicellules utilisé, les rendements de la ferme et le mode de production.

« Les transplants sont démarrés dans la maison. Nous avons une grande fenêtre sur 40 pi de longueur, orientée au sud, qui avait été planifiée pour la production de transplants. Les transplants sont placés sur une grande table le long de la fenêtre ainsi que sous la table puisqu’il y a des néons sous celle-ci. Nous économisons en coûts de chauffage pour la serre et observons la croissance des semis et des plants, ce qui nous sécurise. »

« Maintenant, pour les semis de tomates et de poivrons de serre au sous-sol de la maison, nous utilisons des lampes au sodium avec une minuterie ainsi que des panneaux blancs sur les côtés de la table pour réfléchir la lumière. Les lampes sont moins énergivores et plus pratiques que les néons pour l'arrosage et la surveillance, car elles sont placées moins près des plants. Nous sommes très satisfaits d'avoir remplacé une armée de néons par 2 lampes au sodium. »

Les transplants produits entièrement à l’intérieur d’une maison sont souvent étiolés, comparativement aux transplants qui ont été démarrés en serre.

Production en serre ou en tunnel

Tout comme pour la production de transplants au sous-sol d’une maison, il faut compter un espace d’environ 15 à 20 m² en serre chauffée pour 25 paniers de légumes.

« Un demi-tunnel chauffé, soit 135 m² (environ 0,5 m²/panier), est utilisé pour la production de transplants. À la fin, les transplants sont à l’étroit et une certaine quantité est sortie à l'extérieur, protégée avec une toile géotextile. »

« Dans notre cas, l’espace requis est important, car nous travaillons beaucoup avec les transplants et nous faisons peu de semis directement au champ. Une demi-serre est utilisée, soit 210 m² (environ 0,7 m²/panier). Nous avons aussi 70 m² de tables d’acclimatation. Les tables sont à l’extérieur de la serre et un dispositif permet de les couvrir et découvrir très facilement (Figure1).»



Figure 1. Tables d’acclimatation utilisées par la ferme coopérative Les Jardins de Tessa.


Au départ, les plants peuvent être démarrés dans un petit espace chauffé, par exemple une section de la serre fermée par des toiles de plastique, ce qui évite d’avoir à chauffer toute la serre au début. Lorsqu’on se rapproche de la période de transplantation au champ, l’espace en serre devient limité en raison du grand nombre de transplants et de leur taille.

Tables de support pour les contenants ou les multicellules

Les tables en bois faites de lattes espacées sont peu coûteuses, mais elles peuvent abriter des insectes ou des maladies et sont difficiles à nettoyer. Les tables en métal grillagées sont plus coûteuses; elles offrent toutefois une excellente aération et sont plus durables.

Dans la production de transplants, on vise les conditions les plus uniformes et les moins stressantes possible. Il y a plusieurs erreurs à éviter. D’abord, les tables doivent être suffisamment ajourées pour que les racines ne cherchent pas à sortir des contenants. En effet, si les contenants sont posés sur des surfaces pleines qui gardent l’humidité, les racines auront tendance à se développer à l’extérieur des contenants et les plants subiront un stress supplémentaire lors de leur mise en champ. Il faut aussi s’assurer que les plateaux et les tables soient de niveau pour éviter que l’eau s’accumule davantage à un endroit plutôt qu’à un autre lors de l’arrosage, occasionnant ainsi des inégalités de croissance, l’apparition de la fonte des semis, etc. D’autre part, la distance variable des transplants par rapport au tuyau d’alimentation en air chaud peut aussi causer des problèmes, du fait de l’assèchement plus rapide de certaines parties ou certains plateaux de transplants.

« Nous avons fabriqué des tables en bois. Pour éviter les maladies, elles doivent bien sécher au soleil d’une saison à l’autre. Il faut mettre les tables de niveau pour éviter qu’une inclinaison occasionne une déshydratation dans les multicellules. Les tables ont 1 m de largeur et peuvent être accolées deux par deux pour maximiser l’espace. Sur les tables, il est important de regrouper les plateaux par grosseur de cellules (les plateaux à 200 cellules ensemble, ceux à 128 cellules ensemble et ainsi de suite) pour favoriser l’arrosage approprié à chaque type de plateau. »


« Nous n’utilisons pas de table de support. Le sol de nos serres est chauffé à l’aide d’un réseau de tuyaux enfouis à 45 cm, dans lesquels circule de l’eau tiède. Les planches de culture sont nivelées et les plateaux sont déposés directement sur le sol. Pour éviter l'enracinement excessif dans le sol de la serre, il suffit de déplacer les plateaux de quelques centimètres tous les
3-4 jours. Cela se fait assez rapidement et force les racines à remplir les cavités. »

Chambre de germination

Une chambre de germination permet de maintenir les semis à des températures plus élevées tout en minimisant les dépenses liées au chauffage. Elle permet une germination plus rapide et uniforme, et un taux de germination plus élevé. Idéalement, le terreau est bien humecté avant de mettre les plateaux dans la chambre, car il n’est pas recommandé d’y faire des arrosages. L’air doit être maintenu très humide (un humidificateur peut être utilisé à cette fin) afin d’empêcher l’assèchement du terreau. Il faut faire attention à ne pas y laisser les plants trop longtemps à cause du risque d’étiolement.

« Nous avons une chambre de germination de 1,2 m x 2,4 m. Le sol est chauffé avec des fils normalement utilisés pour déglacer les toits. Les bacs sont remplis de sable, les fils chauffants y sont déposés et une autre couche de sable recouvre les fils. Nous planifions de mettre un isolant dans le fond afin de réduire la perte de chaleur vers le bas. Les plateaux sont déposés sur le sable et recouverts d’un film de polyéthylène. Les plantes sont transférées dans la serre une fois les graines germées. Nous réduisons ainsi les frais de chauffage de la serre. »

« Nous n’avons pas de chambre de germination. Nous utilisons une table chauffante munie d’un fil de déglaçage de toit recouvert de sable. Un thermostat et une sonde permettent de contrôler la température. Nous faisons prégermer les cucurbitacées en les plaçant dans des essuie-tout mouillés sur des plats en aluminium. Les plats et les graines sont mis dans des sacs en plastique pour éviter le dessèchement. Le tout est gardé à une température de 20 à 25 °C. Les graines germent en 2 à 3 jours et sont semées par la suite. »

« Tous nos semis hâtifs sont d’abord faits dans une chambre à semis, puis transférés en serre après la germination. L'éclairage de la chambre à semis est assuré par des lampes fluorescentes de type cool white (66 % des lampes) et de type day light (33 % des lampes). Une minuterie peut commander l'ouverture et la fermeture des lampes. »


Sommaire du guide
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