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L’une des clés de la lutte contre les mauvaises herbes est de les détruire alors qu’elles sont très jeunes. La culture doit toujours être en avance par rapport au stade de développement des mauvaises herbes, car il y a compétition entre les deux pour la lumière, l’eau et les éléments nutritifs. On dit que les mauvaises herbes sont au stade « fil blanc » lorsqu’elles ont germé dans le sol, mais qu’on ne les voit pas encore à la surface. En brossant la surface du sol de la main ou en examinant de petites pelletées superficielles quelques jours après avoir travaillé le sol, on verra souvent une grande quantité de ces fils blancs. Par après, les plantes produisent des cotylédons, les premières feuilles à apparaître, puis les vraies feuilles caractéristiques de chaque espèce (Figure 1). Le [https://www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/guide-d_identification-des-mauvaises-herbes-du-quebec/p/PEDI0049 ''Guide d’identification des mauvaises herbes'' ''du Québec''] (Bouchard et Néron, 1998) est un ouvrage à consulter pour identifier rapidement les mauvaises herbes. | L’une des clés de la lutte contre les mauvaises herbes est de les détruire alors qu’elles sont très jeunes. La culture doit toujours être en avance par rapport au stade de développement des mauvaises herbes, car il y a compétition entre les deux pour la lumière, l’eau et les éléments nutritifs. On dit que les mauvaises herbes sont au stade « fil blanc » lorsqu’elles ont germé dans le sol, mais qu’on ne les voit pas encore à la surface. En brossant la surface du sol de la main ou en examinant de petites pelletées superficielles quelques jours après avoir travaillé le sol, on verra souvent une grande quantité de ces fils blancs. Par après, les plantes produisent des cotylédons, les premières feuilles à apparaître, puis les vraies feuilles caractéristiques de chaque espèce (Figure 1). Le [https://www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/guide-d_identification-des-mauvaises-herbes-du-quebec/p/PEDI0049 ''Guide d’identification des mauvaises herbes'' ''du Québec''] (Bouchard et Néron, 1998) est un ouvrage à consulter pour identifier rapidement les mauvaises herbes. | ||
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| | | [[Fichier:M06 C1__Fig13.jpg|263x336px|class=img-fluid rounded]] | ||
| | | Plant d’herbe à poux à la fin du stade cotylédon. Le système racinaire est déjà très développé | ||
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| Plants de sétaire aux stades 1, 2 et 4 feuilles | |||
| Plant d’herbe à poux à la fin du stade cotylédon. Le système racinaire est déjà très développé. | | [[Fichier:M06 C1__Fig13.jpg|263x336px|class=img-fluid rounded]] | ||
| Plants de sétaire aux stades 1, 2 et 4 feuilles. | | À partir du stade 2 feuilles, les racines de tallage qui ancrent la plantule se développent. | ||
À partir du stade 2 feuilles, les racines de tallage | | '''Figure 1.''' Mauvaises herbes à différents stades de développement | ||
qui ancrent la plantule se développent. | }} | ||
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Dès le stade des vraies feuilles, plusieurs mauvaises herbes sont bien ancrées, leurs racines étant déjà fortes. À ce stade, certaines méthodes de désherbage comme la herse-peigne perdent de leur efficacité. Si elles sont arrachées et laissées sur place, les mauvaises herbes arrivent parfois à se réenraciner quand le climat reste humide., Il faut donc sarcler quand les mauvaises herbes sont très jeunes (fil blanc à premières feuilles) et par temps sec, même si, en pratique, on n’atteint pas toujours cet idéal ! Des passages fréquents contribueront à assurer une bonne répression. | Dès le stade des vraies feuilles, plusieurs mauvaises herbes sont bien ancrées, leurs racines étant déjà fortes. À ce stade, certaines méthodes de désherbage comme la herse-peigne perdent de leur efficacité. Si elles sont arrachées et laissées sur place, les mauvaises herbes arrivent parfois à se réenraciner quand le climat reste humide., Il faut donc sarcler quand les mauvaises herbes sont très jeunes (fil blanc à premières feuilles) et par temps sec, même si, en pratique, on n’atteint pas toujours cet idéal ! Des passages fréquents contribueront à assurer une bonne répression. |
Version du 2022-06-13 à 15:15:41
Portail - Opérations
En maraîchage diversifié, le désherbage manuel est, avec la récolte, l’opération pour laquelle le coût de main-d’œuvre est le plus important. Toute réduction des coûts de désherbage manuel a donc un impact direct sur les profits de l’entreprise. Cela nécessite toutefois de connaître la biologie des mauvaises herbes et autres notions de base pour optimiser les travaux de désherbage, d’adopter des moyens de prévention, de choisir des méthodes culturales appropriées et de s’équiper pour le désherbage mécanique lorsque la grandeur de la ferme le justifie, soit environ deux hectares et plus. Ce dernier investissement est généralement rentabilisé dans la première année ou les premières années.
Biologie des mauvaises herbes
Les méthodes de prévention contre les mauvaises herbes sont très nombreuses et varient selon qu’il s’agit d’annuelles ou de vivaces. En maraîchage, même s’il y a des exceptions, les vivaces sont souvent moins problématiques que les annuelles, car le travail du sol assez intensif qui est habituellement pratiqué nuit aux parties souterraines qui leur servent de réserves. Non seulement la répression des mauvaises herbes annuelles est-elle très différente de celle des vivaces, mais il existe aussi plusieurs différences à l’intérieur de ces deux groupes. Il est difficile de connaître les particularités de chaque mauvaise herbe, en particulier les annuelles qui sont nombreuses. Toutefois, lorsqu’une mauvaise herbe pose un problème majeur sur la ferme, il est important de connaître sa biologie afin de pouvoir mettre en place des méthodes de répression adéquates.
Bien que les différentes espèces de mauvaises herbes puissent être indicatrices de certaines conditions du sol, il est plutôt rare de pouvoir réaliser un diagnostic définitif de cette façon (voir tableau 1). Il faudrait, pour ce faire, que ces plantes soient en milieu quasi naturel (une terre abandonnée par exemple); en champ cultivé, c’est rarement le cas.
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