« Guide 06-01-01 » : différence entre les versions
m (Remplacement de texte : « <div class="col-12 col-md-8 ml-n3"> » par « <div class="col-12 col-md-8 margin-edit ml-n3"> ») |
mAucun résumé des modifications |
||
Ligne 10 : | Ligne 10 : | ||
<div class="caption"> | <div class="caption"> | ||
<div class="shadow px-2 mb-2"> | |||
'''Tableau 1.''' Quelques plantes indicatrices des conditions du sol | |||
{| class="table table-bordered table-responsive table-sm | |||
! Condition | |||
<div class=" | ! Plantes | ||
Quelques plantes indicatrices des conditions du sol | |||
{| | |||
|- | |- | ||
| Tassement (compaction) | | Tassement (compaction) | ||
Ligne 36 : | Ligne 28 : | ||
| Amarante, bourse-à-pasteur, chénopode blanc, stellaire moyenne, euphorbe réveille-matin, ortie, pourpier potager | | Amarante, bourse-à-pasteur, chénopode blanc, stellaire moyenne, euphorbe réveille-matin, ortie, pourpier potager | ||
|} | |} | ||
<blockquote><small> | |||
Adapté de Debost, Cloutier et Leblanc (1996) | '''Source''' : Adapté de Debost, Cloutier et Leblanc (1996) | ||
</small> | |||
</blockquote> | |||
</div> | |||
=== Les mauvaises herbes annuelles === | === Les mauvaises herbes annuelles === | ||
Les mauvaises herbes annuelles constituent le problème le plus important pour une ferme maraîchère. Les sols riches qu’on y trouve favorisent certaines annuelles telles que le chou-gras, l’amarante et les crucifères adventices. D’autres annuelles, comme le galinsoga, aiment la pleine lumière; elles sont donc favorisées par les espacements larges, fréquents en maraîchage. | Les mauvaises herbes annuelles constituent le problème le plus important pour une ferme maraîchère. Les sols riches qu’on y trouve favorisent certaines annuelles telles que le chou-gras, l’amarante et les crucifères adventices. D’autres annuelles, comme le galinsoga, aiment la pleine lumière; elles sont donc favorisées par les espacements larges, fréquents en maraîchage. | ||
Bien que les mauvaises herbes annuelles aient plusieurs points en commun, les moyens de lutte peuvent différer selon plusieurs caractéristiques propres à chaque espèce. En voici quelques exemples. | Bien que les mauvaises herbes annuelles aient plusieurs points en commun, les moyens de lutte peuvent différer selon plusieurs caractéristiques propres à chaque espèce. En voici quelques exemples. | ||
Ligne 84 : | Ligne 77 : | ||
<span id="anchor-2"></span>Figure 1. Mauvaises herbes à différents stades de développement | <span id="anchor-2"></span>Figure 1. Mauvaises herbes à différents stades de développement | ||
Dès le stade des vraies feuilles, plusieurs mauvaises herbes sont bien ancrées, leurs racines étant déjà fortes. À ce stade, certaines méthodes de désherbage comme la herse-peigne perdent de leur efficacité. Si elles sont arrachées et laissées sur place, les mauvaises herbes arrivent parfois à se réenraciner quand le climat reste humide., Il faut donc sarcler quand les mauvaises herbes sont très jeunes (fil blanc à premières feuilles) et par temps sec, même si, en pratique, on n’atteint pas toujours cet idéal ! Des passages fréquents contribueront à assurer une bonne répression. | Dès le stade des vraies feuilles, plusieurs mauvaises herbes sont bien ancrées, leurs racines étant déjà fortes. À ce stade, certaines méthodes de désherbage comme la herse-peigne perdent de leur efficacité. Si elles sont arrachées et laissées sur place, les mauvaises herbes arrivent parfois à se réenraciner quand le climat reste humide., Il faut donc sarcler quand les mauvaises herbes sont très jeunes (fil blanc à premières feuilles) et par temps sec, même si, en pratique, on n’atteint pas toujours cet idéal ! Des passages fréquents contribueront à assurer une bonne répression. | ||
Ligne 98 : | Ligne 87 : | ||
Dans certains cas, il vaut mieux abandonner une culture et la détruire plutôt que de s’engager dans de coûteux frais de désherbage manuel pour la sauver de l’envahissement par les mauvaises herbes. Comment prendre cette décision ? Le coût total du désherbage manuel (entre 1 000 $ et 4 000 $ par hectare et même plus, selon la culture) ne devrait jamais dépasser le tiers de la valeur brute de la culture (Lichtenhahn ''et al''., 2002). Pour éviter de se retrouver dans cette situation fâcheuse, il faut tout mettre en œuvre pour prévenir et réduire la pression des mauvaises herbes. Il est impératif d’implanter les cultures dans des champs propres et de garder le contrôle des mauvaises herbes. | Dans certains cas, il vaut mieux abandonner une culture et la détruire plutôt que de s’engager dans de coûteux frais de désherbage manuel pour la sauver de l’envahissement par les mauvaises herbes. Comment prendre cette décision ? Le coût total du désherbage manuel (entre 1 000 $ et 4 000 $ par hectare et même plus, selon la culture) ne devrait jamais dépasser le tiers de la valeur brute de la culture (Lichtenhahn ''et al''., 2002). Pour éviter de se retrouver dans cette situation fâcheuse, il faut tout mettre en œuvre pour prévenir et réduire la pression des mauvaises herbes. Il est impératif d’implanter les cultures dans des champs propres et de garder le contrôle des mauvaises herbes. | ||
</div> | |||
{{NavigationBas}} |
Version du 2022-06-13 à 14:39:19
Portail - Opérations
En maraîchage diversifié, le désherbage manuel est, avec la récolte, l’opération pour laquelle le coût de main-d’œuvre est le plus important. Toute réduction des coûts de désherbage manuel a donc un impact direct sur les profits de l’entreprise. Cela nécessite toutefois de connaître la biologie des mauvaises herbes et autres notions de base pour optimiser les travaux de désherbage, d’adopter des moyens de prévention, de choisir des méthodes culturales appropriées et de s’équiper pour le désherbage mécanique lorsque la grandeur de la ferme le justifie, soit environ deux hectares et plus. Ce dernier investissement est généralement rentabilisé dans la première année ou les premières années.
Biologie des mauvaises herbes
Les méthodes de prévention contre les mauvaises herbes sont très nombreuses et varient selon qu’il s’agit d’annuelles ou de vivaces. En maraîchage, même s’il y a des exceptions, les vivaces sont souvent moins problématiques que les annuelles, car le travail du sol assez intensif qui est habituellement pratiqué nuit aux parties souterraines qui leur servent de réserves. Non seulement la répression des mauvaises herbes annuelles est-elle très différente de celle des vivaces, mais il existe aussi plusieurs différences à l’intérieur de ces deux groupes. Il est difficile de connaître les particularités de chaque mauvaise herbe, en particulier les annuelles qui sont nombreuses. Toutefois, lorsqu’une mauvaise herbe pose un problème majeur sur la ferme, il est important de connaître sa biologie afin de pouvoir mettre en place des méthodes de répression adéquates.
Bien que les différentes espèces de mauvaises herbes puissent être indicatrices de certaines conditions du sol, il est plutôt rare de pouvoir réaliser un diagnostic définitif de cette façon (voir tableau 1). Il faudrait, pour ce faire, que ces plantes soient en milieu quasi naturel (une terre abandonnée par exemple); en champ cultivé, c’est rarement le cas.
Mots clés : Aucun mot clé