Guide 06-02-04
Guide 06-02-04
Nématodes
Les nématodes sont des vers ronds très fins de 0,2 à 2 mm de longueur. De nombreuses espèces de nématodes sont bénéfiques et participent au cycle de décomposition de la matière organique. Certains nématodes attaquent même les insectes ayant un stade larvaire dans le sol et sont commercialisés pour la lutte biologique antiparasitaire. Par contre, d’autres espèces sont nuisibles aux plantes cultivées; elles se nourrissent généralement des racines. Dans certains cas, on observe un dépérissement de la plante. Dans d’autres cas, on peut voir les déformations de la racine (tumeurs, nodosités, galles, nécroses ou pourritures) (voir ministère de l’Agriculture et de l’Aquaculture du Nouveau-Brunswick).
Plusieurs plantes nématicides, dont certaines graminées et la tagète, peuvent être utilisées pour la répression des nématodes (Duval, 1991; Carrier, 2007).
Limaces
Les populations de limaces augmentent lorsque les hivers sont doux et les étés pluvieux. Des feuilles trouées ou rongées sur les côtés sont un indicateur de leur présence. Les jeunes pousses peuvent aussi être grignotées et les tubercules rongés ou percés de galeries. Des trainées de mucus sur les plantes sont souvent visibles. Les limaces peuvent être détectées à l’aide de pièges. Il s’agit de maintenir une zone humide (en couvrant le sol d’une planche de bois, d’une toile de jute, de papier journal, etc.) qui attirera les limaces.
Les méthodes préventives consistent à éliminer toute matière organique en surface et à réduire le taux d’humidité le plus possible par différents moyens, notamment :
- le déchaumage;
- le contrôle des mauvaises herbes;
- l’élimination des paillis végétaux;
- l’incorporation au sol toute matière organique;
- le maintien d’un sol nu à l’automne plutôt qu’un engrais vert.
Une courte jachère en été expose les limaces au soleil. Un hersage tardif effectué l’automne les affecte également (La France, 2007).
L’utilisation de produits rugueux (terre diatomée, cendres sèches, coquilles d’œuf, gypse, etc.) autour des plants empêche les limaces de les atteindre. L’orthophosphate de fer est accepté en agriculture biologique au Québec et au Canada. À petite échelle, des pièges tels que des contenants remplis d’eau avec levure ou bière peuvent être utilisés. Ces contenants doivent être placés dans le sol avec un couvercle pour empêcher les animaux plus gros (souris, mulots, etc.) de tomber à l’intérieur. Pour plus d’information, voir Labrie (2008).
Chevreuils
Les chevreuils sont un problème important dans bien des fermes. Certaines cultures les attirent plus que d’autres : laitue, carottes après une gelée, etc. Plusieurs solutions ayant une certaine efficacité sont possibles :
- installer une clôture électrique avec du papier d’aluminium recouvert de beurre d’arachides;
- installer une clôture électrique avec plusieurs niveaux de fil de fer jusqu’à une hauteur de 1,5 m;
- entourer la parcelle de filets assez hauts;
- recouvrir les cultures à protéger d’une couverture flottante ou d’un filet anti-oiseaux;
- avoir un bon chien qui reste près des champs une grande partie du temps;
- implanter des parcelles fourragères adaptées au goût des chevreuils en bordure des champs;
- pour de petites parcelles, installer dans le champ des assiettes d’aluminium battant au vent;
- utiliser des répulsifs en périphérie : savons, fumier de lion ou de loup, etc.
Les moyens de protection contre les chevreuils doit être mis en place tôt, car les chevreuils qui ont pris l’habitude de venir au champ chercheront activement à y revenir.
Oiseaux
En production légumière, les problèmes dus aux oiseaux sont sporadiques et relativement rares. Les méthodes de lutte sont complexes et visent en premier lieu à effaroucher les oiseaux en utilisant soit le bruit, soit des méthodes d’effarouchement visuel, ou encore en ayant recours à une combinaison des deux. Pour la production de bleuets en corymbe, l’utilisation de filets se fait de façon assez systématique. Pour plus d’information, voir Carrier (2003) et Duval (1993a).
Le gel et la grêle
Une certaine prévention est possible en ce qui concerne le gel. Lors de l’annonce d’une nuit très froide, on peut poser des couvertures flottantes assez épaisses, ou encore irriguer par aspersion. Dans ce dernier cas, il importe de savoir que pour être efficace, l’aspersion doit se faire en continu. Certaines autres facteurs doivent être considérés avec cette méthode, ne serait-ce que la capacité de la plante à résister au poids de la glace. Certains produits à pulvériser sur le feuillage 24 à 48 heures avant un gel peuvent être utilisés en production biologique (exemple : préparation biodynamique de valériane) et ont une certaine efficacité.
Par ailleurs, lorsque les plants ont été déchiquetés par la grêle, il faut songer à faire des traitements fongicides préventifs, car les blessures sont une porte d’entrée pour les maladies.
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