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<p class="lead">ET ON RÉDIGE UNE SECTION MALADIE ?</p>
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=== Calendrier de production et travail quotidien ===
=== Calendrier de production et travail quotidien ===
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== RAVAGEURS, MALADIES ET PLANTES ADVENTICES ==
== RAVAGEURS, MALADIES ET PLANTES ADVENTICES ==
Les principaux ravageurs du concombre de serre sont les thrips, les acariens (tétranyques), les chrysomèles rayées du concombre et les punaises ternes. Les deux premiers peuvent être contrôlés par des méthodes de lutte biologique (Tableau 2). Les fournisseurs d’agents de lutte biologique (voir la [[Guide 05-04-03|liste]]) sont en mesure de renseigner sur la meilleure stratégie à adopter pour une lutte biologique efficace. Il faut introduire les auxiliaires lorsque le ravageur apparaît. Cela implique un dépistage des ravageurs ailés à l’aide de pièges collants installés au-dessus des cultures et un dépistage des ravageurs qui ne volent pas, tels que les acariens, en examinant périodiquement le feuillage.
Les principaux ravageurs du concombre de serre sont les thrips, les acariens (tétranyques), les puceron du melon, les chrysomèles rayées du concombre et les punaises ternes. Les trois premiers peuvent être contrôlés par des méthodes de lutte biologique (Tableau 2). Les fournisseurs d’agents de lutte biologique (voir la [[Guide 05-04-03|liste]]) sont en mesure de renseigner sur la meilleure stratégie à adopter pour une lutte biologique efficace. Il faut introduire les auxiliaires lorsque le ravageur apparaît. Cela implique un dépistage des ravageurs ailés à l’aide de pièges collants installés au-dessus des cultures et un dépistage des ravageurs qui ne volent pas, tels que les acariens, en examinant périodiquement le feuillage.


Pour ce qui est des les chrysomèles rayées du concombre et les punaises ternes, il n'y a pas de prédateurs connus et les produits phytosanitaires pour les contrôler sont très restreints. L'utilisation de moustiquaires sur les entrées d'air est impératif. Notez cependant que ceux-ci peuvent causer une restriction de la ventilation. Dans le cas de la chrysomèle, celle-ci peut être le vecteur d'une bactérien qui cause le flétrissement bactérien.
Pour ce qui est des les chrysomèles rayées du concombre et les punaises ternes, il n'y a pas de prédateurs connus et les biopesticides pour les contrôler sont quasi inexistants. L'utilisation de moustiquaires sur les entrées d'air (toits, roll-up ou entrée de ventilateur à pression positive) est impératif. Notez cependant que ceux-ci peuvent causer une restriction de la ventilation. Dans le cas de la chrysomèle, celle-ci peut être le vecteur d'une bactérie qui cause le flétrissement bactérien.


Pour plus d’information sur les pucerons et les thrips, voir Lambert (2006) et Lambert (1999a et 1999b) respectivement.
Pour plus d’information sur les pucerons et les thrips, voir Lambert (2006) et Lambert (1999a et 1999b) respectivement.
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''Bacillus thurigiensis'' var. kurstaki (Bt)
''Bacillus thurigiensis'' var. kurstaki (Bt)
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Plusieurs maladies liées à l'humidité excessives peuvent affecter le concombre. Celui-ci peut voir sont feuillage pu ses fruits affectés  par le chancre gommeux (Didymella bryoniae). L'oïdium ou blanc peut causer de grandes êtres de photosynthèse,  Corynesporiose (Corynespora cassiicola), Sclérotiniose (Sclerotinia sclerotiorum) ou Cladosporiose (Cladosporium cucumerinum) prévenir les maladies en serre, on vise un taux d’humidité relative inférieur à 80%. L’utilisation de variétés résistantes, la greffe contre la racine liégeuse de la tomate (problème apparaissant souvent après deux ans de production) et l’enlèvement rapide des parties atteintes sont aussi de bonnes pratiques.
Plusieurs maladies liées à l'humidité excessives peuvent affecter le concombre. Celui-ci peut voir sont feuillage pu ses fruits affectés  par le chancre gommeux (Didymella bryoniae). L'oïdium ou blanc peut causer de grandes êtres de photosynthèse,  Corynesporiose (Corynespora cassiicola), Sclérotiniose (Sclerotinia sclerotiorum) ou Cladosporiose (Cladosporium cucumerinum) prévenir les maladies en serre, on vise un taux d’humidité relative inférieur à 80%. L’utilisation de variétés résistantes, la greffe contre la racine liégeuse de la tomate (problème apparaissant souvent après deux ans de production) et l’enlèvement rapide des parties atteintes sont aussi de bonnes pratiques. La fiche Agriréseau intitulée: [https://www.agrireseau.net/documents/Document_103335.pdf Concombre de serre: Différencier les maladies des causes abiotiques] présente celles-ci avec plus de détails et solutions.


Différentes maladies racinaires ou de collet sont aussi possibles comme Fusariose vasculaire (Fusarium oxysporum f.sp. radicis-cucumerinum),  
Différentes maladies racinaires ou de collet peuvent aussi affecter le concombre comme Fusariose vasculaire (Fusarium oxysporum f.sp. radicis-cucumerinum), le pythium spp. Les mauvaises températures de sol à la plantation (inférieure à 20ºC) ou les accidents hydriques (trop d'eau ou irrigation trop tardives) en sont souvent la cause.


Des maladies sous forme virale; Virus de la marbrure du concombre (CGMMV) sévissent dans les cultures de concombre depuis quelques années et comme dans la tomate peuvent causer des pertes et donner des maux de têtes aux producteurs et productrices touchés. Pour plus d’information sur les maladies des cultures en serre, voir les sites suivants IRIIS (Québec) ou  Éphytia (France)
Des maladies sous forme virale; Virus de la marbrure du concombre (CGMMV) sévissent dans les cultures de concombre depuis quelques années et comme dans la tomate peuvent causer des pertes et donner des maux de têtes aux producteurs et productrices touchés. Pour plus d’information sur les maladies des cultures en serre, voir les sites suivants IRIIS (Québec) ou  Éphytia (France)

Version du 2022-11-24 à 18:48:53

Production

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Concombres de serre

Après la tomate, le concombre est la deuxième culture la plus importante en serre. Il est possible d'en cultiver différentes variétés. Les plus populaires sont les concombres anglais et les concombres libanais. Il s'agit de fruits apyrène (sans graines) et parthénocarpique, signifiant que les fleurs n'ont pas besoin d'être fécondée. Sur les sites de semenciers anglophones, il faut chercher la mention "seedless". De nombreuses variétés destinées aux serres n'auront que des fleurs femelles sur le plant. Leur peau est également plus mince, ce qui fait en sorte qu'il est très apprécié sur les marchés.

DANY, ON SUGGÈRE DES VARIÉTÉS ?2022-11-24

oui, ce serait bien. Je m'en occupe.

ET ON RÉDIGE UNE SECTION MALADIE ?

2022-11-24 Fait! Tu peux valider!

Calendrier de production et travail quotidien

Le calendrier de production du concombre est différent de celui de la tomate, car cette culture est plus rapide. Il faut compter 50 jours entre le semis et la première récolte, ce qui représente environ la moitié du temps pour récolter une première tomate. Les transplants seront prêts à être transplantés au bout de 21 jours.

Le tableau suivant présente un exemple typique de calendrier de production de concombres de serre sur une ferme maraîchère diversifiée. La première récolte est estimée au 1er juin. Il peut être adapté en fonction de la mise en marché ou d'autres considérations de l'entreprise.

Tableau : exemple de calendrier (simplifié) pour la production de concombres de serre

Période Étapes Délais (jour) Stade physiologique
mi-avril Semis Germination
début mai Espacement final (15 plants/m2) 12 2 feuilles
mi-mai Transplantation 9 4 à 5 feuilles
début juin Récolte 28 Fruits mûrs

Il n'est pas recommandé de repiquer les concombres, car le collet et les racines sont sensibles aux bris. Il est donc souhaitable de les semer directement dans des pots de 10 cm (4 po) que l'on espacera à raison de 15 plants/m² au bout de 2 semaines, ou lorsque les feuilles se touchent.

Quand on transplante, il est important de mettre le sol de la motte des plants au même niveau que le sol de la serre pour prévenir la pourriture du collet. Le concombre est très fragile à des températures du sol trop basses (moins de 18 °C), celles-ci favorisant les attaques de Pythium et entraînant la pourriture du collet. Pour plus d’information sur les principales maladies fongiques responsables de chancres sur la tige et au collet du concombre de serre, voir Lacroix (2003).

La conduite de la culture ressemble à celle de la tomate pour ce qui est de la fertilisation. La taille est différente toutefois. À chaque nœud, on trouvera une vrille, un gourmand et un fruit. En serre spécialisée, il est de mise de tailler les vrilles et les gourmands. Pour les concombre anglais, il est souhaitable de tailler les fruits jusqu'au 7e nœud. Ensuite, on taillera une fleur sur deux, afin de conserver 1 fruit sur chaque 2 nœuds. Cette taille donnera une charge en fruits de 1-0-1-0 si on prend l'exemple sur 4 nœuds. Pour les concombres libanais, il faudra tailler les premières fleurs jusqu'au 5e nœuds. Par la suite, la charge en fruit sera établie en fonction de la vigueur des plants. Plus un plants est vigoureux, plus on gardera de fruits. Il est donc possible de bâtir des séquences de fruits (sur 4 nœuds) de 1-1-1-1, 2-2-2-2, ou même 3-3-3-3. La séquence doit rester simple à expliquer si on travaille avec des employé.e.s.

Quant au tuteurage, les 2 principales méthodes sont en "V", comme pour la tomate, ou en "parapluie". Le tuteurage en "V" permet une bonne répartition de la lumière sur les feuilles, mais est plus facile à opérer lorsque la serre est haute. Il s'agit de la méthode la plus simple à mettre en place et la plus utilisée dans les serres spécialisées. Puisque les concombres poussent de 50cm/mois, il faudra prévoir de les abaisser en cours de production, une tâche qui peut même être réalisée à chaque semaine.

Quant au système "parapluie", il est plus artistique, mais moins prenant en temps. Pour le mettre en place, il faut installer une broche de culture à 1,9m de haut (environ 6 pieds). Lorsque le point de croissance atteint le sommet de la broche, on doit le tailler. On laisse 2 ramifications (gourmands) débourrer à partir des bourgeons axillaires. Le plant formera un "T". Il faut enrouler ces ramifications autour de la broche de culture jusqu'à l'obtention de 3 à 4 nœuds qui retomberont ensuite (ne pas les tuteurer). À environ 1m de haut (mi-hauteur de la broche), il faut tailler à nouveau les têtes et laisser d'autres rameaux secondaires partir du haut. Lorsque la première récolte sera complétée sur les premiers rameaux tombants, il faudra les tailler pour laisser la place aux rameaux subséquents.

Une autre technique consiste à enrouler la tête du plant lorsqu'elle atteint le sommet de la broche afin de la faire courir à l'horizontal. Le plant formera donc un "L" inversé. Une fois que la tête atteindra le plant suivant, il faudra lui couper la tête. On peut alors décider de conserver les ramifications des nœuds 2 et 4 sur l'axe horizontal, que l'on coupera également à mi-chemin du sol. L'idée étant de renouveler les rameaux au fil du temps, afin d'assurer une production constante.

Le concombre doit aussi être effeuillé. Cette tâche doit être adapté en fonction du type de tuteurage utilisé. Dans le cas du palissage en "V", les vieilles feuilles seront dans le bas du plant, tandis que pour la technique parapluie, elles seront en haut. Dans les 2 cas, on priorise de tailler les vieilles feuilles sénescentes, desséchées ou malades, bref, celles qui ne servent plus à rien.

DENSITÉ DE PLANTATION

La densité de plantation d'une culture de concombre doit être adapté en fonction du type de serre. Plus elle est lumineuse, plus la densité sera forte, soit 2,4 plants/m2. À l'inverse, dans une serre moins lumineuse, on peut opter pour une densité de 1,8 plants/m2.

Exemple de calcul pour du concombre libanais à 2,4 plants/m2 :

Serre de 326m2 * 2,4 plants/m² = 782 plants à répartir sur 6 plate-bandes

Dans cet exemple on implantera 1 seul rang où les plants seront espacés aux 20 cm (un peu moins de 8 po) sur le rang et entre les plants.

TEMPÉRATURE DE CROISSANCE

Les plants de concombres sont sensibles aux changements brusques de température. La culture donnera de bonnes récoltes si la lumière est abondante, la chaleur et l'humidité au rendez-vous et si la fertilisation est abondante.

Le tableau suivant résume les consignes climatiques à maintenir (adapté d'OMAFRA, 2010) :

Germination Production des transplants Transplantation Production
Température

diurne (°C)

nocture (°C)

27-28

27-28

24

21

23-25

23-25

23

21

Il s'agit de consignes de base qui peuvent être adaptées en fonction de la luminosité, de l'expérience, du type de serre est des équipements. Par exemple, lors de belles journées ensoleillées, il est souhaitable d'augmenter la température de jour à 26,5 °C et celle de nuit à 22,5 °C afin d'obtenir une température 24h de 25 °C. À l’opposé, lorsque le soleil est absent, on visera une température de jour de 18 °C, de nuit à 18 °C, pour une moyenne 24h de 18 °C. Évidemment, l'application de ce genre de consignes, où l'influence de ensoleillement est pris en compte, est beaucoup plus facile à faire lorsque la serre est automatisée.

Autres considérations

Pour la fertilisation et l'irrigation, il est possible de se fier et d'appliquer les recommandations provenant de la culture de la tomate de serre. Toutefois, pour celles et ceux qui désirent aller plus loin, l'accompagnement d'une conseillère ou d'un conseiller est essentiel.

Il faut aussi éviter de mettre des cucurbitacées à l’extérieur près des serres pour ne pas attirer la chrysomèle rayée du concombre et d’autres ravageurs spécialisés. On peut aussi installer des moustiquaires pour empêcher les chrysomèles d’entrer dans la serre.

RAVAGEURS, MALADIES ET PLANTES ADVENTICES

Les principaux ravageurs du concombre de serre sont les thrips, les acariens (tétranyques), les puceron du melon, les chrysomèles rayées du concombre et les punaises ternes. Les trois premiers peuvent être contrôlés par des méthodes de lutte biologique (Tableau 2). Les fournisseurs d’agents de lutte biologique (voir la liste) sont en mesure de renseigner sur la meilleure stratégie à adopter pour une lutte biologique efficace. Il faut introduire les auxiliaires lorsque le ravageur apparaît. Cela implique un dépistage des ravageurs ailés à l’aide de pièges collants installés au-dessus des cultures et un dépistage des ravageurs qui ne volent pas, tels que les acariens, en examinant périodiquement le feuillage.

Pour ce qui est des les chrysomèles rayées du concombre et les punaises ternes, il n'y a pas de prédateurs connus et les biopesticides pour les contrôler sont quasi inexistants. L'utilisation de moustiquaires sur les entrées d'air (toits, roll-up ou entrée de ventilateur à pression positive) est impératif. Notez cependant que ceux-ci peuvent causer une restriction de la ventilation. Dans le cas de la chrysomèle, celle-ci peut être le vecteur d'une bactérie qui cause le flétrissement bactérien.

Pour plus d’information sur les pucerons et les thrips, voir Lambert (2006) et Lambert (1999a et 1999b) respectivement.

Tableau 2. Ravageurs des cultures en serre et agents de lutte biologique disponibles commercialement1

Ravageurs Agent de lutte biologique
Aleurodes

(mouches blanches)

Amblyseius swirskii (acarien prédateur)

Delphastus pusilus (coléoptère prédateur)

Encarsia formosa (guêpe parasitoïde)

Eretmocerus eremicus (guêpe parasitoïde) ou Eretmocerus mundus (guêpe parasitoïde)

Pucerons Adalia bipunctata (coccinelle 2 points)

Aphelinus abdominalis (guêpe parasitoïde)

Aphidoletes aphidimyza (cécidomyie prédatrice)

Aphidius colemani (guêpe parasitoïde) ou Aphidius ervi (guêpe parasitoïde)

Aphidius matricariae (guêpe parasitoïde)

Coleomagilla maculata (coccinelle 12 points)

Chrysopa carnea (chrysope prédatrice)

Episyrphus balteatus (mouche prédatrice)

Harmonia axyridis (coccinelle asiatique)

Hippodamia convergens (coccinelle)

Acariens

(tétranyques et autres)

Amblyseius fallacis (acarien prédateur)

Amblyseius californicus (acarien prédateur) ou Amblyseius swirskii (acarien prédateur)

Dicyphus hesperus (punaise prédatrice)

Feltiella acarisuga ou Therodiplosis persicae

Phytoseiulus persimilis (acarien prédateur)

Stethorus punctillum (coccinelle)

Thrips Hypoaspis aculeifer (acarien prédateur) ou Hypoaspis miles (acarien prédateur)

Amblyseius cucumeris (acarien prédateur) ou Amblyseius degenerans (acarien prédateur) ou Amblyseius swirskii

Orius insidiosus (punaise prédatrice) ou Orius laevigatus (punaise prédatrice)

Orius majusculus (punaise prédatrice)

Steinernema feltiae (nématode)

Sciarides Hypoaspis aculeifer (acarien prédateur) ou Hypoaspis miles (acarien prédateur)

Steinernema feltiae (nématode)

Mineuses Dacnusa sibirica (guêpe parasitoïde)

Dicyphus hesperus (punaise prédatrice)

Diglyphus isaea (guêpe parasitoïde)

Cochenilles Cryptolaemus montrouzieri (coccinelle)

Leptomastix dactylopii (guêpe parasitoïde)

Chenilles Dicyphus hesperus (punaise prédatrice)

Hypoaspis aculeifer (acarien prédateur)

Posidus maculiventris (punaise prédatrice)

Trichogramma pretiosum (guêpe parasitoïde) ou Trichogramma brassicae(guêpe parasitoïde)

Bacillus thurigiensis var. kurstaki (Bt)

Plusieurs maladies liées à l'humidité excessives peuvent affecter le concombre. Celui-ci peut voir sont feuillage pu ses fruits affectés par le chancre gommeux (Didymella bryoniae). L'oïdium ou blanc peut causer de grandes êtres de photosynthèse, Corynesporiose (Corynespora cassiicola), Sclérotiniose (Sclerotinia sclerotiorum) ou Cladosporiose (Cladosporium cucumerinum) prévenir les maladies en serre, on vise un taux d’humidité relative inférieur à 80%. L’utilisation de variétés résistantes, la greffe contre la racine liégeuse de la tomate (problème apparaissant souvent après deux ans de production) et l’enlèvement rapide des parties atteintes sont aussi de bonnes pratiques. La fiche Agriréseau intitulée: Concombre de serre: Différencier les maladies des causes abiotiques présente celles-ci avec plus de détails et solutions.

Différentes maladies racinaires ou de collet peuvent aussi affecter le concombre comme Fusariose vasculaire (Fusarium oxysporum f.sp. radicis-cucumerinum), le pythium spp. Les mauvaises températures de sol à la plantation (inférieure à 20ºC) ou les accidents hydriques (trop d'eau ou irrigation trop tardives) en sont souvent la cause.

Des maladies sous forme virale; Virus de la marbrure du concombre (CGMMV) sévissent dans les cultures de concombre depuis quelques années et comme dans la tomate peuvent causer des pertes et donner des maux de têtes aux producteurs et productrices touchés. Pour plus d’information sur les maladies des cultures en serre, voir les sites suivants IRIIS (Québec) ou  Éphytia (France)

En ce qui concerne les plantes adventices, la stratégie la plus simple consiste à placer des toiles de paillage ou des paillis plastiques épais au sol dans les allées et sur la majeure partie des plate-bandes (Figure 1). Sur les rangs, le désherbage se fait à la main. Il est recommandé de tondre l’herbe au pourtour extérieur de la serre pour éviter l’entrée de ravageurs et de graines de mauvaises herbes. L’idéal est de placer un géotextile (75 à 100 cm de largeur) tout autour de la serre et de le recouvrir de gravier ou de paillis inerte, afin qu’il soit facile d’entretien et éloigne la vermine telle que les rongeurs.

Récolte, emballage et conservation

Les concombres de serre anglais sont généralement récoltés deux à trois fois par semaine, en début de matinée. Leur stade minimal doit être de 28cm de long et de 4cm de diamètre. Pour les libanais, la récolte doit idéalement être réalisée à tous les jours. Dans leur cas, le stade visé est variable d'un cultivar à l'autre (60 à 180g), mais on vise environ 15cm de long et 3 cm de diamètre. À noter que certains cultivars sont plus amers lorsqu'ils sont récoltés plus gros. Rapidement après la récolte, ils doivent être placés au frais et emballés dans une pellicule plastique, pour les garder fermes le plus longtemps possible (la peau étant plus mince que les concombres de champs). Ils peuvent se conserver une dizaine de jours à une température de 10 à 13 °C et à un taux d’humidité de 90 à 95 %. Les fruits sont sensibles à l'éthylène, donc pour en améliorer la conservation, il est préférable de les séparer des tomates.

Poivrons de serre

La culture du poivron en serre n'est pas la plus simple à réussir. Sa croissance est lente, les récoltes vont souvent par vagues et le risque d'une épidémie de puceron est important. Il peut donc être difficile de transposer l'expérience de la production de la tomate ou du concombre de serre vers la culture des poivrons.

La plupart des consommateurs connaissent les gros poivrons carrés. Les rouges, les jaunes et les orangés sont également très populaires. Mais selon le type de mise en marché, les poivrons italiens (corne de taureau), comme par exemple le cultivar Carmen, trouveront preneurs.

Calendrier de production et travail quotidien

Il faut compter un délai de 5 mois et demi entre le semis et la récolte du poivron. Pour une mise en marché prévue le 1er juin, le semis devra être réalisé à la mi-janvier, ce qui peut occasionner des coûts importants de chauffage si la production est importante et nécessite beaucoup de plants.

La levée devrait prendre 3 à 4 jours si une température de 25-26 °C est maintenue. Pendant les deux prochaines semaines après les semis, prévoir une température 24 h de 23 °C. Une fois les premières vraies feuilles apparues, il sera temps de repiquer les plants dans des pots de 10 cm (4 po). Suite au repiquage, on vise une température de jour de 21-23 °C et de nuit à 20 °C. Après le repiquage, l'espacement final sur les tables devrait être d'environ 18 plants/m2. Un bon stade pour transplanter les poivrons est lorsque la première fleur émerge (environ 2 mois après les semis).

Pour bâtir de beaux plants vigoureux qui donneront des fruits d'un calibre intéressant, il faut tailler les premières fleurs. Le poivron à une croissance dichotomique, c'est à dire que la tête (le point de croissance) se divise en 2 fourches égales. Cette fourche apparaîtra autour du stade 6 à 8 feuilles et on y retrouvera une fleur. Pour les poivrons en serre, il est donc souhaitable de tailler la 1ère fleur. Ensuite, on taillera les fleurs de chaque côté des 2 têtes conservées, jusqu'au 2e ou 3e nœuds après la première fourche. Ce qui signifie qu'il faut tailler les 5 premières fleurs, de part et d'autre du plant.

Pour la conduite de la culture, l'une des clé de la réussite est de conserver un maximum de feuilles sur le plant. Aux 14 jours, il faudra tailler la tête des ramifications non désirées, en conservant les feuilles en dessous (plutôt que de venir couper la ramification jusqu'à la tige, comme pour la tomate). Cette opération est longue et demande beaucoup de minutie.

Si les plants sont tuteurés, il est possible d'enrouler les cordes autour des tiges aux deux semaines. Puisque les plants sont plus ligneux que le concombre ou la tomate, son port est plus facilement maintenu. Une autre technique consiste à faire des haies avec les plants et donc à passer une ficelle à l'horizontal en la fixant à des poteaux d'acier plantés aux 2 mètres. Une nouvelle ficelle devrait être installée aux 14 jours, à environ 30cm de distance de la précédente.

DENSITÉ DE PLANTATION

À partir d'un plant de poivron, il est possible de conduire la culture sur plusieurs tiges. Le nombre de tiges devrait tenir compte du système de palissage ou de tuteurage. En serre haute, lorsque les plants sont attachés sur des cordes, il est plus simple de bâtir 2 tiges par plant. Mais lorsque la conduite est faite en haie, ce nombre peut être plus élevé. Néanmoins, pour un calcul de base, on peut utiliser une densité de 3 à 3,5 plants/m2. Avec 2 tiges, on obtiendra une densité de 6 à 7 tiges/m2 .

Récolte et conservation

Lorsque la charge en fruit est trop forte, le plant avortera des fleurs, raison pour laquelle cette culture produit par vague. Pour stabiliser un peu la culture, il est souhaitable d'enlever quelques fleurs et de retirer les fruits mal formés ou ayant des symptômes de pourriture apicale.

Pour la récolte des fruits de couleur, on doit viser au moins 80% de la coloration complète. Il s'agit d'un fruit climactérique, comme la tomate, qui dégage de l'éthylène et qui continuera de mûrir suite à sa récolte. Pour les poivrons verts, le stade de maturité est lorsque le calibre est atteint et avant que la couleur n'est commencée à se développer.

On doit couper le pédoncule à l'aide d'un outils bien tranchant. Cette coupe doit être fait aussi proche que possible de la tige pour permettre une bonne cicatrisation et éviter l'entrée de maladies. Au conditionnement, les fruits sont classés pas calibre et par la couler. La température de conservation est d'environ 7 à 8 °C.

Autres considérations

Pour en apprendre plus sur la culture du poivron en serre, 2 bons guides québécois sont disponibles sur le site du CRAAQ : Guimond et coll., 2019 ainsi que Turcotte, 2008).

Laitues de serre

Au Québec, après la tomate et le concombre, la laitue vient au 3e rang des principales production en serre. Ce sont surtout des cultures produites en hydroponie, mais il est tout de même possible de faire de la laitue en contenants ou en plein sol, en respectant les normes de l'agriculture biologique. Il s'agit d'un légume très apprécié de la clientèle, surtout pendant la belle saison. Il est possible de cultiver différentes variétés de laitue en serre : frisée, romaine, boston, mesclun, etc. Le choix doit se faire en fonction de la mise en marché établie.

Calendrier de production et travail quotidien

Il peut prendre de 6 à 12 semaines entre le semis et la récolte pour produire une laitue. Cette grande variation dépend du cultivar choisi, de la luminosité, du climat et du stade de récolte souhaité. Il est donc possible de faire différents cycles de production au courant de la saison.

On peut semer la laitue en multicellule 128 ou 72. La levée sera bonne entre 18 et 20 °C avec 80 % d'humidité relative.

Aubergines de serre

L'aubergine est probablement la mal aimée des légumes de serre, surtout des enfants. Contrairement aux tomates, concombres et poivrons, elle nécessite une cuisson, ce qui l'empêche d'être utilisé comme légume frais et encore mois sous format collation. Cette réalité fait en sorte que sa mise en marché est variable d'une région à l'autre. Il est aussi possible de cultiver des cultivars de différentes formes (oblongue, ronde, etc.) et couleurs (blanche, noire, striée, etc.). Mais pour un marché moins captif, la mauve en forme de poire, sa forme classique, facilitera sa vente.

Peut de références existent pour estimer son rendement, mais selon Couture (2021), on peut espérer récolter 60% du rendement de la tomate. Pour augmenter la vigueur des plants et allonger le cycle de production, il est possible de greffer les plants sur un porte-greffe de tomate, puisque ce sont 2 solanacées. Les aubergines attirent beaucoup d’insectes et d’acariens nuisibles. Les plants doivent être inspectés régulièrement. Il est aussi possible de s'en servir comme plante trappe.

Calendrier de production, Climat et travail quotidien

Tout comme la tomate, il faut environ 4 mois entre le semis et la première récolte d'aubergine. Ainsi, pour espérer une mise en marché le 1er juin, les semis devront être effectués le 1er février.

Les températures de germination optimales sont de 25 à 27 °C et la levée prend environ une semaine. Le repiquage, en pot de 10 cm (4 po) devrait avoir lieu 14 jours après les semis. À ce stade, une température de 20 à 23 °C le jour et de 19 à 21 °C la nuit aidera à maintenir un bon début de croissance (OMAFRA, 2010). Tout comme la tomate, on vise à produire des plants trapus, aussi large que haut, il faut donc espacer les plants sur les tables à raison de 15 plants/m² afin d'éviter l'étiolement.

La transplantation dans la serre aura lieu 2 mois après les semis. À ce moment, les plants auront environ 25 à 30 cm de hauteur. La densité de plantation sera de 2,7 plants/m². Par la suite, la culture sera conduite sur 2 ou 3 têtes, ce qui donnera une densité finale de 5,4 à 8,1 têtes/m² . Si les plants sont tuteurés en "V", dont une tête est attaché à gauche et l'autre à droite, une conduite sur 2 têtes et plus simple à mettre en place. Suite à la transplantation, les consignes climatiques seront de 24 °C jour et nuit, pendant une bonne semaine ou deux, afin de laisser le temps aux plants de bâtir une bonne vigueur. À ce stade, on peut tailler la première fleur afin de favoriser le développement végétatif du plant.

Pendant la période de production, la température diurne devrait être de 22-24 °C et de 19-20 °C pendant la nuit. L'aubergine peut très bien être implantée dans une section principalement cultivé en tomates. Il arrive aussi qu'elle soit dans une serre de concombre où un système de brumisation est installé, ce qui permettra de réduire la pression de tétranyque. Dans les deux cas, le climat doit convenir au besoin de la culture qui est la plus importante sur le plan économique de l'entreprise.

L'aubergine peut être tuteuré en enroulant les plants autour de la corde, sans utiliser de "clips", car son port est plus rigide que la tomate. L'astuce est de toujours enrouler les plants dans le sens des aiguilles d'une montre afin d'éviter les erreurs et de devoir s'adapter d'un plant à l'autre, ou d'un employé `l'autre. Les vieilles feuilles jaunes et malades à la base des plants doivent être enlevées. Cette opération peut être réalisée aux 14 jours. Pour bâtir des fruits de bon calibre, il faut observer la sortie des fleurs. Si la fleur est grosse et simple, on l'a conserve, mais si elle est double ou petite, on la taille. On peut conserver les fleurs qui émergent sur l'axe principal, mais pour l'aubergine, on doit aussi bâtir une charge en fruit sur les ramifications (les gourmands). En serre spécialisée, on gardera jusqu'à deux fleurs/gourmand, et on viendra ensuite tailler le point de croissance après la fleur, tout en gardant un maximum de feuille. Si l'aubergine n'est pas notre principale culture, on peut maintenir un seul fruit/gourmand, ce sera plus simple à gérer. Quatre à cinq semaines avant la fin de la récolte, on devrait étêter les plants afin de laisser le temps au derniers fruits de grossir, tout en ralentissant la charge de travail.

L'irrigation et la fertilisation de cette culture peuvent être également basées sur la tomate de serre. Pour la phytoprotection, le dépistage et une méthode de lutte préventive sont de mise afin d'éviter les épidémies de maladies et d'insectes.

Récolte et conservation

L'aubergine est prête à être récoltée lorsque le fruit atteint le calibre souhaité. Depuis quelques années, les petits calibres sont plus facile à vendre que les gros. À ce stade, l'aubergine aura un aspect lustré, ce qui est attrayant pour la clientèle. À maturité, les fruits deviendront mats et ne grossiront plus. Il faut donc les cueillir pour ne pas nuire à l'équilibre des plants. On peut récolter 2 à 3 fois par semaine, idéalement le matin. On doit couper le pédoncule aussi proche de la tige que possible, afin de réduire les risques de maladies. Une fois la récolte complétée, il faut transporter les fruits à la salle de conditionnement et éviter de les laisser au soleil. Les fruits se conserveront bien à des températures entre 12 et 15 °C. À moins d'une infestation de pucerons ou d'aleurodes, il n'est pas nécessaire de laver les fruits.

Verdurettes en bac

La culture de laitues fines et d’autres plantes destinées aux salades occupe une part grandissante du marché des produits frais. Ces verdurettes peuvent être avantageusement cultivées en serre de façon biologique si elles sont cultivées assez intensivement. Cela permet à certains maraîchers en ASC d’offrir des paniers plus tôt en saison.

La culture en bac apparaît comme la meilleure technique pour ces verdurettes. Le travail se fait à une hauteur confortable, et on évite l’inconvénient d’un sol froid. Les rendements potentiels sont ainsi bien meilleurs. On place au moins 10 cm de terreau à transplant (terreau de repiquage contenant de 25 à 30 % de compost) dans des bacs de bois disposés à hauteur de travail, au fond desquels on aura disposé une pellicule plastique pour éviter le dessèchement trop rapide du terreau. La surface des bacs doit être de niveau. Comme le cycle de culture est très rapide (environ un mois), la fertilité sera suffisante pour un cycle de culture. Pour réaliser un second cycle de culture, on ajoute une nouvelle couche de terreau de 2,5 cm.

Le choix des cultures est vaste : mini-épinards, crucifères asiatiques, laitues de toutes sortes (feuilles de chêne, laitue rouge, etc.). Plusieurs semenciers offrent des mélanges de semences pour mesclun. Pour un meilleur contrôle de la qualité et des conditions de croissance, certains producteurs préfèrent cultiver chaque espèce individuellement et les mélanger ensuite pour la vente.

Les densités de semis peuvent être élevées, pour autant qu’il y ait une bonne aération et un contrôle de l’eau adéquat. L’irrigation se fait à la main.

Transplants

Il existe un bon marché pour les transplants de tomates, de légumes, de fines herbes, de fleurs, etc. Les consommateurs qui fréquentent les marchés publics sont particulièrement à l’affût de caissettes de transplants en mai et juin. Pour plus de détails, voir le chapitre Production de transplants.

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