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Plutôt que de posséder tout l’équipement nécessaire pour le travail primaire du sol, le·a maraîcher·ère diversifié·e sur petite ou moyenne surface peut envisager de demander à un·e voisin·e qui cultive sur de grandes surfaces de réaliser les principaux travaux à forfait (labour, disques lourds, etc.). Investir dans l’achat d’un tracteur horticole plutôt que dans l’achat d’un tracteur suffisamment puissant pour le travail primaire du sol s’avère plus rentable pour le·a maraîcher·ère. Ceci est d’autant plus vrai que la ferme est petite. Les producteur·rices de grandes cultures possèdent des équipements larges pouvant effectuer le travail plus efficacement et en peu de temps. Il faut toutefois s’assurer que le travail est effectué dans un sol suffisamment sec et à temps, ce qui n’est pas toujours possible. L’accessibilité de certaines parcelles peut aussi être un problème dans certains cas.
Plutôt que de posséder tout l’équipement nécessaire pour le travail primaire du sol, le·a maraîcher·ère diversifié·e sur petite ou moyenne surface peut envisager de demander à un·e voisin·e qui cultive sur de grandes surfaces de réaliser les principaux travaux à forfait (labour, disques lourds, etc.). Investir dans l’achat d’un tracteur horticole plutôt que dans l’achat d’un tracteur suffisamment puissant pour le travail primaire du sol s’avère plus rentable pour le·a maraîcher·ère. Ceci est d’autant plus vrai que la ferme est petite. Les producteur·rices de grandes cultures possèdent des équipements larges pouvant effectuer le travail plus efficacement et en peu de temps. Il faut toutefois s’assurer que le travail est effectué dans un sol suffisamment sec et à temps, ce qui n’est pas toujours possible. L’accessibilité de certaines parcelles peut aussi être un problème dans certains cas.


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« Je ne possède pas le tracteur requis pour faire les plus gros travaux au champ : labour, épierrage, épandage de fumier, peigne, excavation, battage, etc. Je demande plutôt à mes voisins qui ont des fermes laitières de faire ces travaux pour moi, ce qui m’évite un investissement et des frais d’entretien supplémentaires pour la machinerie. Comme mes superficies sont relativement petites par rapport aux leurs, ils peuvent faire les travaux en peu de temps et sont assez disponibles. Je leur fais part de mes besoins une semaine à l‘avance. Ils me facturent entre 40 et 60 $/heure. De plus, cela contribue au bon voisinage. »
« Je ne possède pas le tracteur requis pour faire les plus gros travaux au champ : labour, épierrage, épandage de fumier, peigne, excavation, battage, etc. Je demande plutôt à mes voisins qui ont des fermes laitières de faire ces travaux pour moi, ce qui m’évite un investissement et des frais d’entretien supplémentaires pour la machinerie. Comme mes superficies sont relativement petites par rapport aux leurs, ils peuvent faire les travaux en peu de temps et sont assez disponibles. Je leur fais part de mes besoins une semaine à l‘avance. Ils me facturent entre 40 et 60 $/heure. De plus, cela contribue au bon voisinage. »



Version du 2022-11-23 à 00:10:28

Production

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Le travail primaire du sol permet d’ameublir la couche de surface jusqu’à une profondeur d’environ 20 cm. C’est dans cette couche que sont concentrés les éléments nutritifs et que se développe une grande partie des racines. Certain·es maraîcher·ères ne font pas de travail primaire et n’utilisent qu’une herse ou un vibroculteur. Cela laisse plus de résidus en surface, ce qui peut faire problème pour les semis et les premiers désherbages mécaniques. Il est fréquent également que les racines se développent seulement dans la couche hersée (profondeur de 5-10 cm environ), ce qui constitue un problème majeur pour la croissance des légumes. Si le sol a été compacté durant la saison de croissance, cette technique est à éviter.

Dans le cas des sols lourds, le travail primaire du sol doit être fait à l’automne. Pour les sols légers, il est possible de le faire à l’automne ou au printemps. Le travail primaire au printemps n’est possible que si le sol sèche assez vite à cette période, mais permet de limiter les problèmes d’érosion qui surviennent durant l’hiver et au moment du dégel. Dans les parcelles destinées aux primeurs, il est préférable de labourer ou de passer le rotoculteur dès l’automne afin d’assurer un réchauffement rapide et d’avoir un lit de semence ne contenant pas trop de résidus. Dans les parcelles à semer tardivement, les résidus auront assez de temps pour se décomposer même après un travail primaire printanier.

La charrue et le rotoculteur sont adaptés aux petits tracteurs des fermes maraîchères diversifiées, alors que le chisel, les disques lourds (aussi appelés disques offset) et la rotobêche nécessitent des tracteurs puissants. La figure 1 présente les principaux outils utilisés pour le travail primaire du sol.

50%

Charrue à versoirs (avec rasette).

50%

Rotoculteur.

50%

Chisel.

50%

Rotobêche.

Figure 1. Outils pour le travail primaire du sol.


La charrue

La charrue (Figure 1) ne nécessite pas forcément un gros tracteur, car il est possible d’en trouver de petits modèles à deux ou trois versoirs. La charrue est l’outil qui tolère le mieux les conditions humides. Il est important de faire un labour dressé, surtout si le sol est compacté, afin de ne pas concentrer les résidus de culture en une couche continue à la base du labour, qui risque alors de manquer d’oxygène pour se décomposer. Pour obtenir un labour dressé, la profondeur de labour doit être égale à la moitié ou aux deux tiers de la largeur de la raie (exemple : 8 pouces de profondeur pour une largeur de 16 pouces). Un labour plat (exemple : 6 pouces de profondeur par 16 pouces de largeur) est rarement recherché, sauf pour préparer rapidement un lit de semence en sol léger.

Le rotoculteur

Un rotoculteur (Figure 1) attelé au tracteur, suffisamment large pour travailler toute la largeur d’une planche, soit au moins 150 cm (5 pi), peut aussi être utilisé pour le travail primaire du sol. Il est important d’utiliser un rotoculteur adapté à la largeur du tracteur et du système de culture. L’apparition d’une semelle juste sous la couche de sol travaillée avec le rotoculteur peut toutefois générer un problème. Pour l’éviter, on peut :

  • varier la profondeur de travail d’année en année ou au cours de la saison dans une même planche;
  • changer les lames à angle droit du rotoculteur pour des lames à angle de 45°;
  • labourer ou sous-soler tous les deux ou trois ans pour éliminer la compaction;
  • et, surtout, éviter de travailler un sol humide.

Le rotoculteur a l’avantage de préparer le sol en un seul passage. Toutefois, dans les sols limoneux, la pulvérisation à outrance peut aggraver les problèmes de tassement en surface (battance), ce qui étouffe les racines des plantes.

Sur les très petites fermes, l’utilisation d’un motoculteur derrière lequel on marche est envisageable. Dans ce cas, il vaut mieux acheter un modèle de qualité assez puissant et avec roues motrices.

Le chisel, les disques lourds et la rotobêche

Les travaux impliquant l’utilisation du chisel, de disques lourds (offset) ou de la rotobêche (disques lourds très crénelés) (Figure 1) sont généralement réalisés à forfait, car ces outils exigent beaucoup de puissance du tracteur. Ils doivent être utilisés en conditions sèches pour donner de bons résultats. Ils permettent de laisser des résidus en surface, ce qui protège le sol de l’érosion, et effectuent le travail plus rapidement que la charrue. Le chisel n’est pas une bonne option en sol rocheux, car il remonte les plus grosses roches à la surface. Les disques lourds (offset) ont tendance à lisser et à compacter la couche sous-jacente quand ils sont utilisés année après année. La rotobêche est conçue pour limiter ce genre de problème. Pour plus d’information sur ces outils, consulter Vanasse et al. (2005).

Travaux à forfait

Plutôt que de posséder tout l’équipement nécessaire pour le travail primaire du sol, le·a maraîcher·ère diversifié·e sur petite ou moyenne surface peut envisager de demander à un·e voisin·e qui cultive sur de grandes surfaces de réaliser les principaux travaux à forfait (labour, disques lourds, etc.). Investir dans l’achat d’un tracteur horticole plutôt que dans l’achat d’un tracteur suffisamment puissant pour le travail primaire du sol s’avère plus rentable pour le·a maraîcher·ère. Ceci est d’autant plus vrai que la ferme est petite. Les producteur·rices de grandes cultures possèdent des équipements larges pouvant effectuer le travail plus efficacement et en peu de temps. Il faut toutefois s’assurer que le travail est effectué dans un sol suffisamment sec et à temps, ce qui n’est pas toujours possible. L’accessibilité de certaines parcelles peut aussi être un problème dans certains cas.

« Je ne possède pas le tracteur requis pour faire les plus gros travaux au champ : labour, épierrage, épandage de fumier, peigne, excavation, battage, etc. Je demande plutôt à mes voisins qui ont des fermes laitières de faire ces travaux pour moi, ce qui m’évite un investissement et des frais d’entretien supplémentaires pour la machinerie. Comme mes superficies sont relativement petites par rapport aux leurs, ils peuvent faire les travaux en peu de temps et sont assez disponibles. Je leur fais part de mes besoins une semaine à l‘avance. Ils me facturent entre 40 et 60 $/heure. De plus, cela contribue au bon voisinage. »

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